Les Bleus font peur aux Brésiliens

Les Bleus font peur aux Brésiliens

Le début de parcours des Bleus dans cette Coupe du monde n’est pas passé inaperçu. L’image de l’équipe de France a rapidement évolué, au point de devenir un adversaire à éviter.

Le Brésil n’en fait pas encore des cauchemars, mais les Bleus commencent tout de même à lui rappeler de mauvais souvenirs. « On avait l’image d’une France affaiblie après le forfait de Ribéry. On a donc été surpris par le match face à la Suisse. C’est un rouleau compresseur, on s’attendait à la victoire face au Honduras mais pas à un succès comme ça », plaide ainsi Stephan Rozenbaum de TV Bandeirantes. Une image en rapide évolution dans un tournoi relativement court. D’un simple « Ribéry et 10 joueurs » avant le Mondial, on évoque désormais une équipe compétitive.

 « L’équipe de France commence à faire peur. Benzema a réalisé de belles choses mais c’est Valbuena qui nous a surpris. Le groupe paraît vraiment soudé et le collectif au point, c’est vraiment ça qui a changé pour nous. L’équipe est bien au-dessus de ce que l’on pouvait penser avant la Coupe du monde », ajoute Da Aguiar Silva. Leur méconnaissance des individualités françaises s’estompe à chaque apparition des Bleus. Ainsi Reinaldo, chauffeur de taxi, souligne le travail de Benzema mais également celui de Debuchy.

Au-delà du sportif pur et dur, la notion de plaisir est également remarquée. « L’image a changé depuis le début du Mondial. Ce qui nous surprend le plus, c’est la notion de plaisir et d’harmonie qui règne dans cette équipe. C’est ça qui est nouveau. Au Brésil, on a l’image de Latino-Américains heureux et d’Européens sérieux, à part peut-être les Pays-Bas. La France a aussi ça, et c’est très dangereux à nos yeux », plaide Dirceu Martins de TV Globo.

Une force collective qui saute aux yeux lors des célébrations de chaque but. Ou même lors d’une opposition entre les remplaçants et les U19 de Botafogo, au lendemain des matches, quand les titulaires viennent faire le décrassage au stade alors qu’ils auraient pu rester dans leur hôtel. « Mentalement, l’équipe est bien plus forte que ce qu’on pouvait penser. Et du coup, on se dit qu’il faut éviter la France. Ça donne des frissons car quand on pense à la France, c’est un cauchemar », ajoute Stephan Rozenbaum. Il reste encore du chemin pour les deux équipes avant de songer à se croiser. Mais cette simple évocation montre à elle seule que les Bleus interpellent vraiment.