Les candidats à la présidentielle débutent leurs campagnes dans un climat tendu mais prévisible

Les candidats à la présidentielle débutent leurs campagnes dans un climat tendu mais prévisible

Le climat dans lequel ont débuté les campagnes électorales des cinq candidats n’a été une surprise pour personne.  Après deux élections annulées, la majorité du peuple algérien refuse toujours d’aller aux urnes le 12 décembre prochain. Le message qu’ils font passer lors des marches du vendredi et mardi est clair « pas d’élections avec les bandes » soit, pas d’élections avant le départ radical du système.

C’est donc dans un climat tendu mais prévisible que les cinq candidats à la course au palais d’El-Mouradia ont débuté leurs campagnes.

Bengrina et les œufs.

Arrivé à la Grande Poste où il a lancé sa campagne, Bengrina a prononcé un discours d’une dizaine de minutes encouragé par ses partisans. Le soutien n’a toutefois pas duré pour le candidat, après sont départ des hirakistes ont envahi la Grande Poste pour exprimer leur refus à l’élection, d’autres ont même jeté des œufs sur l’affiche de Bengrina accroché au balcon de son siège à Alger centre.

Le Premier meeting de Benflis chahuté à Tlemcen.

L’ancien chef de gouvernement a donné le coup d’envoi de sa campagne à partir de Tlemcen où il a tenu un meeting électoral. Même si Benflis a tenté, dans une déclaration au micro d’El Bilad TV, de maquiller les faits, le premier meeting du candidat a été chahuté.

« Concernant ce que vous avez vu aujourd’hui à Tlemcen, moi, j’ai animé un meeting populaire, dans une salle archicombe, et la présence était en force, hommes en grande majorité et femmes aussi », a-t-il dit au micro de la chaîne El Bilad.

« C’est vrai qu’on m’a informé qu’à l’extérieur de la salle, il y avait quelques dizaines de citoyens qui sont contre les élections et qui ont exprimé leur opinion », a-t-il réagit.

Tebboune lâché au premier jour par son directeur de campagne.

Tebboune a fait profil bas ,au premier jour de sa campagne, l’ancien Premier- ministre a reçu un coup dur, en effet Abdelmadjid Tebboune a été lâché par son directeur de campagne Abdellah Baâli. Ce dernier a du annulé ses déplacement prévus pour hier, et est resté absent de la scène médiatique le premier jour de sa campagne.

Mihoubi et Belaid à Adrar.

Si les deux autres candidats, Azzeddine Mihoubi et Abdelaziz Belaid, ont bénéficié d’un peu plus d »intimité » dans le lancement de leurs campagnes à Adrar où ils ont notamment visité la Zaouia Sidi Mohamed El Habbib et la Zaouia de Cheikh Mohamed Ben Kebir,  les internautes n’ont pas manqué de critiquer leurs approches qu’ils ont qualifié d »hypocrites », ni les larmes d’émotions de Mihoubi.

Des sac poubelles sur les panneaux d’affiches. 

Les protestations diffèrent et le refus reste le même, les manifestants trouvent à chaque fois une nouvelle méthode pour exprimer leur refus à cette élection. Sur les réseaux sociaux des photos capturées dans plusieurs wilayas montrent que les panneaux qui devaient abriter les affiches des candidats à la présidentielle, sont non seulement restés vides mais qu’ils ont été également décorés de sacs poubelles, ou encore des photos des détenus du Hirak pour exprimer le rejet à l’échéance.

M.A.Y