A peine les chauffeurs mécaniciens avaient cessé leur grève, que les agents de gare des quatre zones de la SNTF, Alger, Constantine, Annaba et Oran, ont débrayé mardi, pour ne pas avoir perçu leurs salaires du mois d’octobre. Ce n’est qu’hier, à 16h, que la situation s’est débloquée.
Pendant 48 heures à l’arrêt, les trains ont repris du service hier, en fin d’après-midi. Les mécaniciens qui sont rentrés en grève lundi pour protester contre la défectuosité de la signalisation dans les voies ferrées, ont rejoint leurs postes de travail après satisfaction de leurs doléances par la direction.
«Ils ont avancé des revendications purement techniques que nous avons approuvées après examen. Tout était revenu à la normale mardi, à 21h», explique Yacine Bendjaballah, directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires. Pour rappel, l’action des grévistes visait à disculper leur collègue chauffeur mécanicien du train qui a récemment déraillé à Husseïn-Dey, et que les premières conclusions de l’enquête ont tenu pour responsable. Mais il se trouve qu’à peine ces derniers avaient cessé leur grève, que les agents de gare des quatre zones de la SNTF, Alger, Constantine, Annaba et Oran, ont débrayé, pour ne pas avoir perçu leurs salaires du mois d’octobre.
Contacté, le chef de la section syndicale d’Alger, de la SNTF, Abdelhak Boumansour, s’explique : «L’article 141 alinéa 2 de la convention collective stipule que les salaires sont versés aux travailleurs, chaque 1er du mois. L’entreprise a pour habitude de faire des retards de deux ou trois jours, mais cette fois-ci, nous sommes le 12 novembre et nous n’avons toujours pas été payés».
Selon le syndicaliste en question, une réunion a été tenue avec le DG de la SNTF, en début d’après-midi, et que ce dernier avait promis de saisir la Banque nationale d’Algérie pour débloquer de l’argent à crédit pour l’entreprise. «Il faut savoir que l’entreprise paye ses employés en s’endettant chaque mois auprès de la BNA», révèle Abdelhak Boumansour. Contacté à son tour, alors qu’il était 15h30, le premier responsable de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a indiqué que le problème venait d’être réglé et que tous les travailleurs avaient perçu leurs salaires, sauf ceux de la gare Agha, à Alger.
«L’agence BNA de la gare Agha est confrontée à un problème de liquidité. Les travailleurs sont sur place et attendent de pouvoir toucher leurs salaires. Ils refusent toujours de reprendre de service. J’ai appelé le DG de la BNA, pour qu’il instruise le responsable de l’agence d’Agha, de garder ses agents une heure ou deux de plus, en attendant que l’argent soit fourni. D’après lui, un véhicule de transport de fonds est déjà en route», fait-il savoir.
A 16h, les travailleurs de la gare Agha commençaient à toucher leur argent, et les trains à circuler, d’après le chef de la section syndicale d’Alger.
M. M.