La prouesse réalisée par l’économie nationale est d’autant plus remarquable que les prix ont connu une courbe baissière entre les mois de juin et de juillet 2018.
La maîtrise de l’inflation s’impose comme l’un des succès de la gestion du gouvernement. Et pour cause, le dernier pointage de l’ONS, rendu public, hier, concernant l’évolution annuelle de l’indice des prix à la consommation, jusqu’à juillet dernier, annonce un taux de 4,8%. A mi-parcours d’une année qu’on disait difficile, cet important indice macroéconomique est inférieur aux prévisions de la loi de finances 2018 qui tablait sur une inflation à 5,5%. C’est dire que l’Exécutif est en passe de réussir son pari sur un point essentiel, notamment après le recours au financement non conventionnel. Il faut savoir, au passage, que certains «experts» nationaux et ceux du FMI avaient pronostiqué une inflation à 2, voire à 3 chiffres. Or, il est clairement établi qu’entre juin 2017 et juillet 2018, les hausses cumulées ont plafonné à moins de 5%.
La prouesse réalisée par l’économie nationale est d’autant plus remarquable que l’ONS rapporte dans son rapport que les prix ont connu une courbe baissière entre les mois de juin et juillet 2018. Le constat est édifiant et relève que la variation mensuelle des prix à la consommation, a baissé de -1,9%. Cela veut dire que globalement le pouvoir d’achat des Algériens s’est quelque peu amélioré cet été. En tout cas, il ne s’est pas dégradé, comme l’annonçaient les «experts».
L’Office national des statistiques révèle, à ce propos, que par catégorie de produits, ce sont les biens alimentaires qui ont connu une baisse des prix, fixée à -4,5% en juillet dernier par rapport à juin 2018. «A titre d’exemple, les prix des produits agricoles frais se distinguent par une chute de près de 8,7%, résultat de la baisse des prix de certains produits relevant de cette catégorie, notamment les fruits et légumes (respectivement -38,8% et -12,5%)», note le rapport de l’Office. Cette «performance» que les citoyens n’ont pas forcément ressentie dans leur quotidien n’est pas moins le résultat d’une enquête initiée par l’ONS. A contrario de cette chute des prix des fruits et légumes, l’on déplore qu’«une hausse relativement importante, soit 3,9%, caractérise les prix de la volaille».
Pour ce qui concerne les produits alimentaires industriels, il semble que la baisse de la valeur du dinar n’ait pas impacté les prix, puisqu’à la consommation, ceux-ci affichent une variation de +0,1% seulement. Pour le reste, à savoir les prix des produits manufacturés, les services de l’habillement et chaussures, des meubles, des articles d’ameublement ainsi que ceux des transports et communication, sont restés très stables, variant entre 0,1% à 1,4%.
L’architecture des prix au mois de juillet dernier atteste donc de la validité du choix fait par le gouvernement pour faire face à la crise financière qui frappe le pays. Les craintes exprimées par le FMI, la Banque mondiale et certains «experts» nationaux, quant à l’emballement de l’inflation, conséquemment au recours au financement conventionnel sont démenties par les chiffres.
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