Les clusters industriels, un des outils pour diversifier l’économie

Les clusters industriels, un des outils pour diversifier l’économie

ALGER- Les clusters industriels, qui est une concentration d’entreprises interreliées dans un domaine particulier, constituent une des solutions pour diversifier l’économie nationale, ont estimé lundi à Alger des participants à un forum dédié à cette forme de groupements d’entreprises.

Pour le directeur général du World trade center Algiers (WTC), Ahmed Tibaoui, organisateur de cette rencontre, ce modèle d’organisation du tissu industriel, qui a prouvé sa réussite dans plusieurs pays développés et en voie de développement, favorise la croissance économique et l’emploi.

Selon lui, il permet aussi d’améliorer la capacité d’innovation, un des principes des clusters, en créant un environnement global favorable à la créativité.

Pour sa part, le vice-président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Brahim Benabdeslem, l’organisation de ces pôles de compétence est l’un des modes opératoires pour réussir rapidement et efficacement le défis de la diversification pour permettre à l’économie algérienne d’avoir sa place régionale.

Les clusters, a-t-il poursuivi, reposent sur trois principes adaptés au contexte algérien en terme de vision économique à savoir la sectorisation, la territorialité et l’innovation.

« La notion des clusters, qui rassemble sur un territoire précis les compétences nécessaires au développement d’un secteur donné, est présente actuellement dans les orientations du gouvernement et les recommandations des chefs d’entreprises », a-t-il fait valoir.

Du côté des pouvoirs publics, la création de clusters industriels est indispensable pour l’émergence d’une sous-traitance forte qui peut accompagner la stratégie industrielle basée sur des filières industrielles.

Ces clusters constituent « un maillon important de la stratégie industrielle pour localiser un maximum de valeur ajoutée sur nos territoires et au sein de nos entreprises afin de stimuler la croissance et l’innovation », a souligné le ministre de l’Industrie et des mines, Abdesslem Bouchouareb, dans une allocution lue par sa secrétaire générale, Rabéa Kherfi.

« Ces groupements sont des leviers de performance et de compétitivité qu’il convient d’encourager en associant tous les talents, les initiatives et les énergies », selon lui.

Pour impulser la création de ces pôles de compétitivité, le ministère de l’industrie a modifié récemment le cadre législatif avec les lois sur la normalisation et les PME.

En outre, a-t-il ajouté, un nouveau rôle a été dévolu à l’Agence nationale de développement de la PME (ANDPME), en créant un département dédié à la promotion de la sous-traitance, qui va coordonner avec les bourses de sous-traitance pour impliquer les entreprises dans ce processus.

Jusque-là, six (6) clusters industriels ont fait leur apparition récemment dans différents secteurs notamment la mécanique, le numérique, l’agroalimentaire, selon le ministère de l’industrie qui prévoit la création prochaine d’autres clusters.

==Trois accords entre de grandes écoles et clusters==

Par ailleurs, les participants à ce forum ont insisté sur l’impératif d’intégrer le monde universitaire dans le processus de clusterisation pour assurer l’aspect innovation et créer de la valeur ajoutée.

Dans cette optique, trois accords ont été signés, lors de cette rencontre, entre de grandes écoles et des clusters.

Il s’agit d’un accord entre l’Ecole nationale polytechnique et le cluster « mécanique de précision », et d’un deuxième entre l’Ecole supérieure d’informatique et le cluster numérique, dont le but principal est de satisfaire les besoins des clusters en matière de recherche et développement..

Quant au troisième accord, il concerne un partenariat entre l’Institut de formation technologie et management (Tema) et le World trade Centre Algiers pour le lancement, à partir de la prochaine rentrée universitaire, d’un master en management de cluster et de réseaux territoriaux.