Finalement, certains commerçants semblent devancer de plus d’un mois, l’adoption de la prochaine loi des finances par les deux chambres, les prix de beaucoup de produits alimentaires sont déjà de plus en plus chers. Cette flambée semble commencer bien avant l’annonce de la loi des finances 2017, ce scénario parait se répéter d’une nouvelle année à l’autre et se distingue par une hausse vertigineuse des prix avant l’entrée en vigueur de cette dernière.
Une simple tournée à travers les marchés publics et les superettes, atteste d’une montée en flèche de certains produits, dont la consommation s’accentue en saison hivernale. Les plus ciblés demeurent les légumes secs qui connaissent une augmentation sans précédent, le pois-chiche passe sans crier gare de 250 à 350 dinars le kilogramme, certains autres le facturent à des prix selon son calibre, les haricots de 170 à 250 dinars, les lentilles de 140 à 220 dinars , les pois-cassés de 150 à 230 dinars, le riz d’origine locale grimpe de 90 à 140 dinars.
Tels sont devenus les prix des légumes secs en l’espace de quelques jours, certains consommateurs restent ébahis en face de cet état de fait, se caractérisant par une flambée injustifiée. Selon, un professeur d’université, enseignant à la faculté des sciences commerciales de Kharouba , certains produits alimentaires ne sont point cités à travers la LF 2017, et ne sont donc, point ciblés par les augmentations, et seuls les commerçants ont anticipé ,sans la moindre raison, sur les prix par de grotesques spéculations.
Cette anticipation sur les prix porte atteinte au pouvoir d’achat, largement malmené par d’autres flambées, alors que ces dernières ne sont guère réglementées et ne devaient pas avoir lieu, selon ses déclarations. Et dire que les prix des légumes secs n’ont connu aucune augmentation, demeurent stabilisés et ont tendance à baisser sur le marché mondial, alors comment s’explique cette flambée fort inattendue sur le marché national ?
Face à cette drôle de situation, certains citoyens rencontrés au marché public d’Ain Sefra, interpellent les pouvoirs publics à intervenir en urgence et à lutter sans merci contre ces spéculations injustifiées. Des mesures répressives s’imposent d’ores et déjà pour protéger la situation déjà précaire des petites bourses qui peinent à joindre les deux bouts.