Les communaux en grève de trois jours dès la mi-août

Les communaux en grève de trois jours dès la mi-août

Les travailleurs des communes reviennent à la charge. En effet, près de 130 000 d’entre eux comptent observer des grèves cycliques mensuelles de trois jours au niveau national, et ce à partir de la mi-août.

Cette action de protestation sera appuyée par des rassemblements devant les sièges de wilaya. La décision prise par la Fédération nationale des travailleurs du secteur des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), a justifié le recours à la protestation par « l’indifférence » de la tutelle quant aux revendications de cette tranche de travailleurs.

En effet, les travailleurs communaux ont décidé, en marge de leur conseil national tenu en session ordinaire, de recourir à la grève pour « mettre la tutelle au pied du mur ». Les travailleurs des communes veulent, à travers ce mouvement de protestation, exiger la prise en charge de leurs doléances restées en suspens à ce jour.

La fédération en question, dans un communiqué rendu public hier, a dénoncé le fait que « le ministère de l’Intérieur continue à négliger leurs revendications ». Elle se dit déterminé à poursuivre son action pour obliger le ministère à répondre favorablement à ses préoccupations, aucun point de la plate-forme de revendications n’ayant été pris en charge à ce jour.

Les travailleurs des communes luttent depuis des années pour la satisfaction de leur plate-forme de revendications qui tourne essentiellement autour de la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut, exigeant son unification.

Cette catégorie de travailleurs demande également « l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et des primes dont celle de guichet pour les agents de l’état civil ».

Les travailleurs communaux réclament également la révision des primes en vue d’une augmentation à 2 000 DA de l’allocation familiale et de celle de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, ainsi que l’application de l’indemnité des agents de l’état civil avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008. Ils réclament aussi l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes ainsi que la réduction de l’IRG.

Outre les revendications citées plus haut, les travailleurs communaux réclament l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du préemploi et du filet social.

Ils insistent en outre sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale, dont le droit à la grève.

Cette fédération a encore une fois rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, soulignant que ce dernier n’est pas conforme aux conventions de l’Organisation internationale du travail.