Le ministre du Commerce a jeté hier soir un pavé dans la mare. Il a fait des révélations fracassantes concernant les ténors des importations de véhicules. « Nous allons toucher à des lobbies importants, qui sont installés dans le commerce extérieur et qui sont dans l’importation depuis une quinzaine d’années avec des chiffres d’affaires absolument astronomiques ».
Déjà que les importateurs de véhicules sont tenus à compter de 2016 de déclarer leurs bénéfices, apparemment chose qui ne se fait pas puisque selon le ministre du commerce « se sont les plus grands vendeurs de voitures en Algérie qui déclarent le moins », ce qui fait dire au responsable du secteur que les marges bénéficiaires « sont faites à l’étranger ».
Pour l’année prochaine, les concessionnaires seront dans le viseur des autorités tant sur la question de déclaration des gains générés que par la quantité, puisque les importations de voitures seront réglementés dans le cadre des licences d’importation à partir de 2016.
Le ministre qui semblait outré de l’état de l’exercice de cette activité a aussi révélé d’autres disfonctionnements auxquels il faudra y remédier comme l’introduction de véhicules « avec de fausses dates de fabrication ». « Notre pays est devenu une très grande aire de stockage de voitures. Aucun pays au monde ne fait ça », s’offusquait le ministre en prélude à la présentation dimanche, du projet de loi sur le commerce extérieur, en plénière prochain à l’APN.
Cette décision fait suite aux orientations du premier ministre de mettre de l’ordre dans le commerce extérieur dont la facture est alourdie notamment par les achats massifs de véhicules évalués à une moyenne annuelle de 5 milliards de dollars.
H. M