L’ARTISTE PEINTRE MIRA NAPOROWSKA EXPOSE À L’HôTEL EL-AURASSI
“Les couleurs d’Algérie”
Avec ce dernier travail, l’artiste peintre Mira Naporowska confirme, encore une fois, son attachement à l’Algérie. D’ailleurs, le titre de cette exposition est plus que révélateur de l’amour et de la passion que cette femme voue à notre pays.
“Les couleurs d’Algérie” est une exposition composée d’une cinquantaine de tableaux, représentant chacun l’Algérie et ses différentes régions dans toute leur splendeur, vues par Mira Naporowska. À ce sujet, elle dira : “L’Algérie me passionne.” Et cette passion, l’artiste la transpose dans ses œuvres dans lesquelles elle veut montrer la beauté de l’Algérie et ce, à travers ses différents paysages.
Et dans cette exposition, la région ou le paysage qui est le plus présent est le Sud. Une préférence ? Peut-être. Mais la beauté ensorcelante de cette partie de l’Algérie y est pour quelque chose aussi. C’est elle qui guide le choix. Elle attire par la beauté et la pureté des couleurs que l’artiste a voulu reproduire dans ses toiles.
L’exposition “Les couleurs d’Algérie” est tel un guide touristique vantant la destination Algérie par le biais de la beauté des paysages. Ces tableaux, ce sont aussi ces instants volés, pris sur le vif d’un quotidien. C’est aussi une invitation à voyager à travers les couleurs, des tons chauds, chatoyants, mais très contrastés (c’est une touche de l’artiste) qui font oublier un instant tout ce qui nous entoure.
Utilisant de la peinture à l’huile sur toile, Mira Naporowska puise dans ce patrimoine qu’elle trouve si riche, si varié, mais surtout inépuisable de par sa beauté. Cette exposition peut être partagée en deux parties. La première est constituée d’une série de toiles peintes dans le style figuratif, représentant des paysages, des sites et autres monuments de diverses régions du pays. À travers elles, c’est la découverte pour certaines ou la redécouverte pour d’autres de la beauté des villages de Kabylie, de l’enchanteresse et mystérieuse Casbah d’Alger.
C’est aussi ces oasis verdoyantes de Timimoun, les dunes d’Aïn Sefra au coucher du soleil et aussi le port de Skikda. Quant à la seconde partie, elle tourne autour, si l’on peut s’exprimer ainsi, du patrimoine. Un patrimoine culturel et immatériel, témoin de la richesse de l’Algérie. Au rythme de derbouka ou Rencontre des femmes montrent la beauté du costume traditionnel de différentes régions.
Alors que d’autres évoquent des objets, comme c’est le cas dans le tableau Poterie de Kabylie. Il faut noter aussi la représentation d’instruments de musique tels le bendir, la derbouka…“Les couleurs d’Algérie”, c’est aussi un arrêt dans le temps, un voyage dans le temps, un retour aux origines, un retour sur les pas de nos ancêtres. On ne peut ne pas s’émerveiller devant le portrait de cette femme du Sud, si belle dans sa tenue bleu indigo, mais aussi belle par cette histoire qu’elle porte en elle.
Des tableaux qui racontent une histoire, mais pas n’importe laquelle. C’est celle d’un pays, de son patrimoine, de sa culture. Le visiteur fait une halte. Le temps de voir, de s’imprégner de ses images qui attirent.
Il est pris dans ce tourbillon de couleurs qui ne cessent de briller, qui ne cessent d’attirer car chaque toile recèle un secret. Chaque toile est gardienne d’un patrimoine, d’une culture. Car selon, l’artiste, plasticien est considéré comme “un historien, il doit participer à la sauvegarde du patrimoine !”
De par son regard, ses couleurs, son coup de pinceau, Mira Naporowska fait revivre tout un patrimoine culturel et social, grâce à cette lumière si particulière, si fabuleuse de l’Algérie, que l’artiste considère comme son second pays. Une lumière qui a attiré tant d’artistes peintres aux 18e et 19e siècles. Et qui ne cesse d’inspirer d’autres. Avec cette exposition, l’artiste a montré que, certes, elle est polonaise d’origine, mais elle reste algérienne de par son travail.
Un travail qui n’est plus à présenter. Car, les œuvres de Mira Naporowska ont fait le tour de la planète : l’Australie, le Brésil, le Canada, le Mexique, le Japon, la Corée, en Europe et en Afrique du Sud.
“Les couleurs d’Algérie” jusqu’au
30 novembre 2009, au niveau E,
hôtel El-Aurassi.
Par : Amine IDJER