Plusieurs associations françaises, dont le Comité intermouvements auprès des évacués (Cimade), ont publié, avant-hier, un rapport dans lequel a été dévoilé le nombre d’Algériens qui se trouvent en détention dans les Centres de rétention administratifs (CRA) en France.
Selon ce rapport, ils sont plus de 1 000 Algériens qui croupissent dans les Centres de rétention administratifs Français (CRA), en cette année 2020. La même source affirme que les 1 000 Algériens se trouvent détenus parmi plus de 28 000 personnes étrangères.
La France veut les « expulser quoiqu’il en coûte »
Selon Jeanne Greco, membre de la Cimade au CRA de Bordeaux, la fermeture des frontières entre la France et l’Algérie empêche toute perspective d’expulsion des Algériens qui y sont détenus, cependant, l’état Français “a tenté d’expulser quoiqu’il en coûte, en utilisant même des jets privés”.
Du moment que le ciel est encore fermé entre l’Algérie et la France, malgré une ouverture partielle, aucune perspective d’expulsion ne vient justifier l’enfermement de ces Algériens, affirme nos confrères de Liberté. Par ailleurs, seulement quatre personnes ont été expulsées vers l’Algérie, alors que les juges ont décidé de remettre en liberté les détenus.
En mois d’avril dernier, des Algériens qui se trouvaient détenus dans les CRA ont observé une grève de la faim afin de protester contre les conditions quasi-carcérales de leur détention à Bordeaux. « moi, j’ai des problèmes psychiatriques. Je veux être libéré et sortir tout seul du territoire. Je veux quitter la France. J’ai traversé la mer avec un Zodiac, je ne veux pas retourner dans mon pays. J’ai eu un choc quand j’étais petit, à cause du terrorisme. Ils ont tué mon cousin devant moi. J’ai besoin d’un suivi psychiatrique », avait confié un Algérien détenu dans ces centres.