Les services de ces offices ont été contraints de recruter des agents chargés de se rapprocher des locataires n’ayant pas réglé leurs loyers afin de les inciter à le faire.
Les Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) croulent sous le poids des créances. Selon le ministre de l’Habitat, le montant des loyers impayés à la fin 2009 s’élève à 17,5 milliards de dinars. Des créances ayant fait que ces offices rencontrent des difficultés à trouver les ressources financières qui leur permettent d’assurer l’entretien des logements publics locatifs.
C’est pourquoi, les résidants de ces immeuble ne cessent de se plaindre de l’état d’abandon et d’insalubrité où se trouvent des cités et quartiers entiers. Le ministre a estimé le nombre d’unités relevant des OPGI à 749 107 appartements, soit plus de 10% du parc national immobilier. La quasi-totalité de ces immeubles sont situés au niveau des villes et des grands ensembles urbains.
Ce qui explique d’ailleurs l’état de plusieurs quartiers de grandes villes. Ainsi, alors que les citoyens se plaignent de l’absence des services des OPGI, et justifient le non-paiement de leurs créances par les mauvaises prestations assurées par les agents des OPGI, cet organisme, de son côté, explique sa démission par le non-paiement par les locataires de leurs dus.
Une problématique qui dure depuis des années et à laquelle la tutelle ne trouve toujours pas de solution. Actuellement, le montant des loyers payés ne dépasse pas 9,8 milliards de dinars.
En guise de solution, les services de ces offices ont été contraints de recruter des agents chargés de se rapprocher des locataires n’ayant pas réglé leurs loyers afin de les inciter à le faire. Egalement, des poursuites en justice seront intentées à l’encontre de tous les locataires qui «ne se seront pas acquittés de leurs loyers» a mis en garde le ministre de l’Habitat.
Par ailleurs, il est à relever que la gestion des cités AADL est relativement plus réussie que celles appartenant aux OPGI. Sur un autre plan, l’orateur a indiqué que la moyenne d’âge du parc immobilier géré par les OPGI pour le compte de l’Etat était établie comme suit : 63 725 unités exploitées avant 1981, 152 490 unités entre 1981 et 1990, 128 905 entre 1990 et 1998 et 43 987 depuis 1998 à ce jour.
A propos des modalités fixant les loyers de ces logements, le ministre a souligné que le prix du mètre carré des logements habités avant 1981 était fixé à 8,26 DA, celui des logements exploités entre 1981 et 1998 à 9,65 DA, alors que le mètre carré des logements exploités à partir de 1998 est fixé à 25 DA. Le ministre a rappelé dans ce contexte les efforts de l’Etat dans la subvention des loyers des logements publics qui n’ont pas été augmentés depuis plusieurs années.
En réponse à une question de la presse à l’issue de la séance plénière, le ministre a affirmé que le relogement des familles habitant dans des bidonvilles concernera toutes les régions du pays, à condition que les familles concernées soient inscrites sur les listes du recensement de 2007.
A.F.