La Banque d’Algérie n’a accordé au capitaine d’industries, Issad Rebrab, que le transfert vers l’Italie de 90 millions d’euros sur les 500 escomptés pour l’acquisition des aciéries Lucchini de Piombino dans la région de Toscane en Italie, à 250 km au nord-ouest de Rome.
En effet, l’homme d’affaires, patron de Cevital, a racheté Lucchini de Piombino, deuxième centre sidérurgique d’Italie qui était en pleine tourmente depuis 2013. Et partant, ce dernier, après avoir acquis Oxxo, société française spécialisée dans la menuiserie industrielle, la société espagnole Alas Aluminium, spécialisée dans la transformation d’aluminium et le fabricant français d’électroménager Fagor Brandt, a ajouté cette acquisition dans son escarcelle.
Cevital comptait à travers la reprise de cette entreprise de «redémarrer l’industrie de l’acier à Piombino jusqu’à atteindre une production de deux millions de tonnes d’aciers spéciaux et replacer les hauts-fourneaux par des fours électriques», avait-il dit dans un communiqué, repris par plusieurs médias italiens. En plus des marchés traditionnels de Lucchini, Cevital, compte «commercialiser le surplus de production d’acier dans les marchés du Maghreb et de l’Afrique », souligne encore le communiqué.
Ce chiffre de 90 millions a été révélé dans le quotidien Il Sole 24 Ore par le directeur exécutif de l’ex-complexe sidérurgique Lucchini dénommé Aferpi . Selon ces médias italiens, l’aciérie qu’il a acquise il y a près d’un an peine à entrer en production. Les raisons sont liées, d’après ce journal à des problèmes de financement.
Le journal, qui se réfère aux investigations menées par sa rédaction, estime qu’en l’état actuel des choses, il est impensable que les promesses faites par Issad Rebrab au printemps dernier soient tenues dans les délais. Pour ce journal, cette situation était attendue, car l’aventure entrepreneuriale d’Issad Rebrab à Piombino manquait financièrement et industriellement de solidité.
Par ailleurs, selon Il Sole 24 Ore, le gouvernement italien, qui suit de très près l’évolution de cette acquisition, a dû reporter une réunion avec Rebrab qui devait avoir lieu le 27 juillet prochain à Rome entre ce dernier, la ministre italienne du Développement économique et les syndicats d’Aferpi.