Un quota de 8310 logements à distribuer avant le début de l’année 2016, un très important nombre que la wilaya d’Oran n’a jamais obtenu par le passé, mais devant les constructions illicites qui poussent comme des champignons dans plusieurs sites du territoire de la wilaya d’Oran, il est à se demander si cet important quota et d’autres, même plus importants suffiront à éradiquer le phénomène des constructions illicites, alors qu’une nouvelle astuce est utilisée par certains citoyens, venant des wilayas voisines qui consiste à ériger des baraques à proximité des bâtiments en construction et attendre l’attribution pour réclamer le droit au logement.
En effet, c’est ce qui se passe au vu et au su de tous, cela commence par une baraque et ça se termine par un bidonville, pour s’en apercevoir, il suffit de faire un tour du côté de Belgaid, commune de Bir El Djir, juste à proximité de la coopérative immobilière El Karama, plus exactement un peu plus basse que la rue du chahid Raho Adda où des centaines de logements sociaux sont en construction, et juste à côté de ces derniers, c’est des dizaines de baraques qui ont vu le jour en l’espace d’une année seulement.
«Jusqu’à la fin de 2013, il n’y avait pas de baraques ici, cela ne fait pas plus d’une année que ces baraques ont commencé à être construites, comme vous pouvez le constater, rien n’inquiète ces gens, ils construisent leurs baraques en plein jour», explique un riverain qui ajoute que ce n’est pas par hasard que ces gens viennent ici et que ce n’est pas gratuit de s’y installer. La même stratégie est utilisée à haï chahid Mahmoud, commune de Hassi Bounif, du côté de Sid El Bachir, commune de Bir El Djir et dans la commune de Benfreha, pour ne citer que ces communes.
Ce qui veut dire en clair que tant que les élus des différentes communes ne prennent pas leur responsabilité en luttant efficacement contre la prolifération des constructions illicites, l’éradication des bidonvilles n’aura pas lieu. Cette malheureuse situation pénalise lourdement les familles nombreuses composées d’enfants et de petits-enfants et habitants à Oran depuis de très longues années, n’occupant au plus que trois pièces cuisine dans les différentes cités de la ville ou, une à deux pièces dans les vieux haouchs des différents quartiers populaires.
Ces familles, qui n’osent pas habiter dans des bidonvilles, préfèrent patienter comme elles le font depuis de longues années, malgré les différents problèmes familiaux résultant de l’exiguïté des pièces. La seule solution que certaines de ces familles ont pu trouver n’est autre que d’occuper provisoirement les vides sanitaires ou de construire des baraques sur les terrasses des bâtiments où elles résident en attendant des jours meilleurs. A.Bekhaitia