Le neuvième symposium international du Mdi-alger s’est ouvert hier matin à l’hôtel Hilton d’Alger avec pour thème « Pratiques entreprenariales : quels enjeux pour l’innovation et la croissance économique en Algérie ? ».
Ce sont Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social, et Reda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises, qui ont procédé à l’ouverture solennelle avec des discours, faisant un large tour d’horizon sur l’état des lieux de l’économie algérienne et le secteur des entreprises.
Le symposium est, selon le professeur Boualem Alliouat qui assure la coordination des travaux, articulé autour des trois points essentiels : il y a d’une part l’établissement d’un constat en termes d’indicateurs qui ne favorisent pas le développement des entreprises en Algérie.
Il faut, à ce titre, savoir que l’Algérie est classée à la 148e place mondiale en termes d’indicateurs favorisant la création d’entreprises et à la 138e place pour ce qui concerne les indicateurs de facilité économique et réglementaire. Il y a d’autre part, le branchement des meilleurs cadres d’incitations entreprenariales internationales susceptibles de servir de repères pour l’Algérie.
Il s’agit d’exemples tirés de pays comme le Canada, la Tunisie et la France où l’environnement entreprenarial peut servir d’exemple. Il y a enfin les propositions d’amélioration de la situation actuelle avec le ciblage d’actions précises adaptées au contexte algérien qui à la particularité d’avoir des chefs d’entreprise très créatifs et dynamiques mais qui n’ont pas la chance d’évoluer dans des environnements aussi favorables que ceux de leur homologues étrangers.
Des interventions académiques de haut niveau ont tenté, tout au long de cette première journée, de planter le décor de l’entrepreneuriat en Algérie et ses relations avec l’environnement international.
A l’appui de ces contributions intellectuelles, de grands entrepreneurs algériens, à l’instar de Issad Rebrab (PDG de Cévital) et de Larbi Ouahmed PDG de Dekorex-Isoplast, ont relaté leurs expériences respectives, toutes deux soumises à de nombreuses difficultés mais, tout de même, couronnées par le succès managérial.
A noter également la présentation, à l’occasion de ce symposium, des résultats de la première étude du genre en Algérie sur les profils des entrepreneurs algériens, qui révèle notamment la situation de marasme qui affecte les PME, plus nombreuses mais beaucoup plus vulnérables, car exposées à trop de contraintes et de risques. Le document conclut à la nécessité d’un plan d’urgence pour sortir les PME de ce dangereux marasme.
Par Nordine Grim