Les représentants du peuple ont surpris plus d’un en réclamant, à l’occasion de la Journée parlementaire organisée à la veille de la clôture de la session du printemps du parlement, de nouveaux avantages et privilèges.
Par ailleurs, ils sont allés plus loin en insistant sur la nécessité de bénéficier d’une pension de retraite digne, et ce en retenant le nombre d’années exercées au sein des institutions économiques publiques / privées et les professions libérales.
En outre, ils réclament les mêmes privilèges dont jouissent les députés allemands.
Lors de cette journée parlementaire à laquelle bon nombre des membres du gouvernement n’ont pas pris part, notamment le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, les députés aussi bien de l’opposition et pro-pouvoir sont unanimes à mettre l’accent sur la nécessité de rattraper les lacunes enregistrées dans la loi régissant la fonction du député et ce dans le but de leur permettre d’accomplir leur mission conformément à la nouvelle constitution.
« Nous n’avons jamais réclamé une revalorisation des salaires et indemnités…nous demandons de rattraper les insuffisances vu la noble mission du député », a affirmé Berrabah Zebbar, vice-président d’APN.
« Il est absurde de demander des augmentations actuellement compte tenu de la situation financière du gouvernement», a indiqué de son côté Lakhdar Benkhellaf, député du Front pour la justice et le développement (FJD).
Le député n’a toutefois pas manqué de critiquer l’attitude des ministres du gouvernement à l’égard des représentants du peuple en s’interrogeant: « Quel avenir pour le gouvernement en présence des ministres qui ne respectent pas le député et ne répondent pas aux préoccupations du citoyen?»
Abondant dans le même sens, Nasser Hamdadouche a lui-aussi critiqué le travail de l’institution législative.
A signaler que la Journée parlementaire a été sanctionnée par une batterie de recommandations émises par les députés, dont l’élargissement d’interdiction du nomadisme politique, l’encouragement de l’élite à adhérer à l’action politique, l’obligation aux partis politiques d’assurer la formation des élus et d’activistes, une prime spéciale de recherche scientifique, couverture sociale globale spéciale au profit des enfants de la communauté nationale et les ayants droits tout au long du mandat parlementaire ainsi que la création d’une chaîne parlementaire.