Décédé le vendredi 17 septembre à l’âge de 84 ans, des détails autour des derniers jours de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, commencent à se révéler. Des sources proches de sa famille livrent quelques révélations.
Après sa démission suite à un mouvement populaire contre sa candidature à un 5ᵉ mandat, le président déchu a pris ses quartiers à la résidence d’État de Zeralda, à l’ouest d’Alger. Convalescent, sa chambre a été équipée afin de lui assurer une prise en charge médicale.
Cependant, les raisons de son installation dans cette demeure restent inconnues, d’autant que plusieurs sources affirment déjà que ça n’a pas été son choix, encore moins celui de sa famille. D’ailleurs, sa famille a décidé de quitter la résidence juste après son décès.
Selon des sources de la famille Bouteflika, citées par le quotidien arabophone El Khabar, les membres de sa famille s’apprêtent à laisser la résidence dans les semaines à venir, en attendant la décision l’obligeant de quitter les lieux. Selon la même source, la résidence avait fait objet d’une surveillance sécuritaire et militaire stricte, tout le long du séjour de l’ancien président.
« Il était conscient jusqu’à son dernier souffle »
À propos des derniers jours d’Abdelaziz Bouteflika, le même journal a révélé qu’il a senti qu’il allait rendre l’âme. Il avait même fait ses adieux aux membres de sa famille avant qu’il s’éteigne le vendredi 17 septembre dernier.
Selon des sources proches de sa famille, il avait toutes ses capacités mentales jusqu’à son décès, contrairement à ce qui a été relayé sur son état de santé. Malgré qu’il était tout à fait conscient, Bouteflika éprouvait d’énormes difficultés d’articulation. Pour communiquer quotidiennement avec ses proches, il a eu recours à la transcription.
Durant ses derniers jours dans ce monde, le président déchu écoutait les récitals et chants soufis des cheikhs de la Zaouïa El Belkaidia et El Habria, précise encore la même source. Ces derniers ont été invités par sa famille après avoir senti que sa mort s’approchait.
Bouteflika avait rendu son dernier souffle en étant allongé sur son lit et en tenant la main de sa sœur Zhour. Cette dernière, ajoute encore la même source, ne l’a pas quitté d’une semelle dès son premier AVC en 2013 et durant toute la période qu’il avait passé à la résidence de l’État de Zeralda.