Mokadem Mohamed, dit Anis Rahmani, Directeur Général du groupe Ennahar et l’homme d’affaires et propriétaire du complexe Cima Motors, Mahieddine Tahkout, dont le procès était prévu ce lundi 16 mai 2022, pour des affaires de corruption, se voit finalement reporté au 30 mai de l’année en cours. Le report a été décidé par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, à la demande de la défense. Cette décision a été prise suite à la demande d’un des avocats de Tahkout, qui s’était constitué le jour même du procès et a réclamé, de ce fait, un délai pour examiner le dossier.
Le procès reliant Anis Rahmani, le directeur général du groupe Ennahar, et Mahieddine Tahkout, se tiendra au Tribunal Pénal et Economique et Financier de Sidi M’hamed. Le procès se tiendra dans le cadre d’un dossier de « blanchiment d’argent » et de « violation de la réglementation de change », pour lequel, la Sarl El Athir Presse qui appartient à Anis Rahmani, est également poursuivie en tant que personne morale.
Le procès devait se dérouler à distance via « Skype », en raison de la présence des accusés dans des établissements pénitentiaires hors de la wilaya d’Alger, Rahmani et Tahkout sont poursuivis pour de lourdes accusations de corruption incluses dans la loi anti-corruption et de prévention 01 / 06.
Les détails de l’affaire reliant Rahmani à Tahkout
D’après le quotidien francophone El Watan, en parallèle de ses activités avec les médias, Anis Rahmani qui est le gérant d’Ennahar, avait lancé des entreprises de taxi, de location de véhicules et même de service de transport (Lahagni), avec tout un parc automobile qu’il avait acquis auprès de l’homme d’affaires et propriétaire du complexe Cima Motors, Mahieddine Tahkout.
Les deux hommes, qui ne sont pas à leur première affaire devant la justice, sont poursuivis pour « blanchiment d’argent », et ce, en plus de l’«enrichissement illicite », un délit auquel le patron du groupe médiatique aura à répondre, en raison des biens et des comptes qu’il possède à l’étranger. Une enquête était menée pour ces présumés faits.
Selon le quotidien francophone El Watan, les investigations auraient pris du temps, surtout qu’elles visaient les activités de la société Al Athir Presse, éditrice du journal Ennahar El Djadid, fermé depuis plus d’un an, qui était à son apogée entre 2013 et 2017, avec un chiffre d’affaires qui a dépassé les 1,40 milliard de dinars. Obtenant ainsi d’importants crédits auprès des banques publiques. Mais aussi la séparation de la gestion des deux entités, Ennahar TV et le journal.