La récente inauguration de la zone franche de Tindouf, à la frontière avec la Mauritanie, par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune marque un tournant majeur pour les échanges commerciaux vers ce pays voisin et l’Afrique de l’Ouest. Selon Samir Derradji, directeur des relations commerciales bilatérales au ministère du Commerce, cette initiative bénéficie d’un fort soutien politique et économique des plus hautes autorités de l’État.
Le représentant ministériel souligne l’importance stratégique de la zone franche de Tindouf, susceptible de stimuler une dynamique économique régionale. Il met en avant l’urgence d’accélérer la mise en place des cinq zones franches annoncées par le chef de l’État, affirmant qu’elles renforceront l’intégration de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et aux pays du Sahel.
Actuellement, les échanges commerciaux avec la Mauritanie restent limités à environ 5%, en raison de divers obstacles internes et externes. Toutefois, on perçoit la zone franche de Tindouf comme une opportunité pilote pour diversifier les échanges et stimuler l’économie régionale.
Le processus d’établissement des zones franches avance avec la finalisation d’un décret et ce avec l’accord d’une attention particulière à la zone de Tindouf pour la rendre opérationnelle dans les meilleurs délais. Parallèlement, des infrastructures telles que la route transsaharienne sont en cours de réalisation pour faciliter les échanges commerciaux vers l’Afrique de l’Ouest.
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Intégration économique régionale : enjeux et opportunités
L’intégration de l’Algérie à la Zlecaf est une étape cruciale pour dynamiser les échanges économiques avec l’Afrique. Cependant, des disparités économiques entre les pays africains retardent sa concrétisation. L’Algérie envisage également de renforcer sa coopération avec la Mauritanie à travers des accords préférentiels.
Outre les zones franches, d’autres initiatives sont prises pour dynamiser les échanges avec l’Afrique, telles que des commissions mixtes de coopération, des conseils d’affaires actifs et des comités frontaliers. L’installation de showrooms et de banques dans certains pays africains vise également à intensifier les échanges.
De plus, la détection des défis logistiques entravant l’intégration au marché africain se fait, et pour les surmonter progressivement, il est nécessaire de faire des investissements dans le transport aérien et maritime ainsi que dans l’amélioration des infrastructures portuaires. Avec la résolution de ces obstacles, on peut attendre une croissance significative des échanges avec l’Afrique pour l’année à venir.
En conclusion, l’inauguration de la zone franche de Tindouf représente un pas important vers une intégration économique plus étroite avec la Mauritanie et l’Afrique de l’Ouest. Avec une approche proactive et des efforts, l’Algérie se positionne bien pour renforcer sa présence sur le marché africain et diversifier son économie.