L’Egypte était à l’honneur avant-hier à la salle Ahmed-Bey de Constantine. La cérémonie officielle marquant le début des festivités de la semaine culturelle du pays des Pharaons a été tenue en présence de l’ambassadeur égyptien et des autorités locales, à leur tête le wali de la capitale de l’Est.
Un spectacle a été offert en fin de soirée en hommage à la défunte Warda, devant un public peu nombreux mais suffisamment imprégné du genre musical laissé par l’Algérienne qui a pu, de l’avis d’un des artistes présents, s’imposer dans un univers artistique très exigeant, notamment après sa rencontre avec le maestro Baligh Hamdi.
Quatre artistes se sont ainsi relayés sur scène pour interpréter des morceaux soigneusement choisis parmi le riche répertoire de celle qui fut qualifiée de princesse de la chanson arabe. Lawla el-malama, Bitouanes bik ou encore Ahl el-hawa entre autres morceaux ont été admirablement repris par de jeunes artistes dont Dalia Abdelwahab, Tamer Abdenabi ou encore la ravissante Leroua Hamdi et brillemment exécutés par l’orchestre Abdelhalim Nouira de la musique arabe, sous la conduite du maestro Mahmoud Kamel. Plus tôt en fin d’après-midi, deux expositions ont été inaugurées par les officiels des deux pays dans les halls aménagés dans la même salle. Ainsi, deux expositions se tiendront à l’occasion jusqu’au 20 du mois en cours.
L’une relative aux joyaux et bijoux présentée par Mme Rehab Dessouki, et l’autre sur les arts plastiques de l’artiste peintre Riham El-Shamy intitulés « Mémoire d’une patrie ».
Par ailleurs, la semaine culturelle du deuxième pays arabe, après la Palestine, programmée à l’occasion de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe » se poursuivra avec des projections de films et films documentaires durant trois jours.
Selon l’ambassadeur égyptien, la participation de son pays a été axée sur le cinéma, maillon fort de la culture du pays millénaire. Présidé par la vedette des écrans arabes Yahia El-Fakharani, ce mini-festival du cinéma égyptien mettra surtout en exergue la comédie qui reste un genre facilement assimilable par toutes les cultures, a dit en substance le diplomate, lors d’une conférence de presse animée à la fin du spectacle.
D’autant, a-t-il encore soutenu, que pas moins de trois films sont des productions très récentes. « X-Large » avec Ahmed Hilmi et « Hassen et danseur » avec Omar Chérif et Adel Imam, deux comédies fraïchement sorties des labos cinématographiques égyptiens, seront projetés durant ce rendez-vous.Interrogé sur le fait que le programme de son pays reste timide, l’orateur a reconnu qu’à Constantine le choix est en effet modeste mais il a incombé cela au temps très court, précisant au passage qu’il y aura de la musique, des arts populaires, des arts plastiques et du cinéma, avant d’ajouter que la présence de son pays est prévue durant toute une année et que des artistes égyptiens auront à sillonner tout le pays et qu’il est préférable de ne pas consommer tout le potentiel culturel dans une seule ville. Par conséquent, d’autres activités seront programmées au fur et à mesure dans d’autres villes algériennes, a-t-il ajouté.