Les Emirats arabes unis ont bloqué la nomination d’un Algérien comme émissaire de l’Organisation des nations unies (ONU) en Libye, ce lundi 27 juin 2022.
Selon l’Agence France Presse (AFP), c’est le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a proposé au Conseil de sécurité que l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum devienne le nouvel émissaire de l’Organisation pour la Libye. Cependant, les Emirats arabes unis ont bloqué sa nomination.
Il est à rappeler que ce poste est vacant depuis novembre, soit pourvu. Le renouvellement de la mission politique de l’ONU (Manul) n’a pu s’effectuer que pour des périodes courtes de quelques mois, notamment en raison de l’impossibilité du Conseil à se mettre d’accord sur un nouvel émissaire. Le mandat de la Manul expire le 31 juillet.
C’est pour cette raison que nombreux pays, à l’instar de la France, du Ghana ou encore de l’Irlande, réclament que ce poste soit pourvu dans les plus brefs délais, toujours selon l’AFP.
Boukadoum proposé par Guterres le nouvel émissaire de l’Organisation pour la Libye
La semaine dernière, le chef de l’ONU, après plusieurs tentatives vaines, a proposé Sabri Boukadoum aux quinze membres du Conseil. « Seuls les Emirats arabes unis ont refusé », a indiqué un diplomate à l’AFP, ayant préféré garder l’anonymat. Au Conseil de sécurité, les Emirats, un membre non permanent, représentent le monde arabe.
D’après plusieurs autres diplomates, les Emirats ont expliqué que « des pays arabes et des parties libyennes avaient fait part de leur opposition » à la nomination de l’ex-responsable algérien.
Selon un des diplomates, dans la nomination de Boukadoum, il y’a une préoccupation régionale, il souligne aussi que le choix d’un ressortissant d’un pays frontalier de la Libye pose problème. Son travail serait impossible, en expliquant la position émiratie.