Les énergies alternatives et l’agriculture : opportunité pour proposer des solutions intelligentes

Les énergies alternatives et l’agriculture : opportunité pour proposer des solutions intelligentes

TIPASA – Les participants à une rencontre sur « L’usage des énergies alternatives dans l’agriculture » abritée, mercredi par l’Unité de développement des équipements solaires (UDES) de Bou Ismail (Tipasa), ont mis l’accent sur l’impératif de rapprocher les vues en proposant des solutions intelligentes pour l’adoption d’une technologie propre à moindre coût.

« Il est temps de passer à la pratique », ont soutenu les intervenants lors de cette rencontre, organisée à l’initiative du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) et de la Chambre d’agriculture de la wilaya, précisant qu’il est nécessaire de présenter aux agriculteurs des « modèles de projets concrets dans ce domaine, faire un diagnostic de leurs problèmes sur le terrain, avant de leur proposer des solutions pratiques et intelligentes basées sur une technologie propre de moindre coût ».

Des solutions doivent être particulièrement adaptées à la wilaya de Tipasa, ont estimé certains intervenants au cours de la rencontre, du fait qu’elle a été sélectionnée wilaya pilote pour le lancement de projets en économie verte.

Il s’agit en l’occurrence, selon Noureddine Yassaâ, directeur général du CDER, de « proposer aux investisseurs agricoles des applications technologiques en matière d’énergies renouvelables ayant prouvé leur efficacité sur le terrain », tout en les accompagnant dans leur exploitation, a-t-il précisé.

Il a fait cas, à ce titre, de l’exploitation actuellement de 400 pompes d’eau de puits fonctionnant à l’énergie renouvelable, dans les Hauts plateaux et dans l’extrême sud du pays.

Assurant, en outre, la disponibilité des chercheurs algériens du domaine à contribuer à la mise en œuvre du programme gouvernemental visant à atteindre deux millions d’hectares de terres agricoles irriguées à fin 2019 à travers de nombreux projets pilotes relatifs, entre autres, au séchage des légumes et aux pompes intelligentes, a-t-il indiqué.

L’inspecteur général auprès du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a souligné l’impératif d’intégrer la recherche scientifique dans le secteur agricole, relevant que la priorité a été accordée par le Gouvernement à ces deux secteurs clés que sont les énergies renouvelables et l’agriculture.

La principale problématique posée pour le secteur est d’assurer « une énergie continue » et de « développer des équipements pour le séchage et la conservation du surplus de production à moindre coût », a estimé, pour sa part, le secrétaire général de la Chambre d’agriculture Hamid Bernaoui.

En tant que wilaya pilote de l’économie verte, Tipasa compte deux projets agricoles (en aviculture et élevage bovin) exploitant les énergies alternatives depuis 2016, a-t-il savoir, plaidant pour la proposition de modèles d’équipements énergétiques susceptibles d’accompagner la mise en œuvre du programme de la wilaya qui vise le relèvement de sa superficie agricoles utile (SAU) de 61.825 ha à prés de 68.000 ha, à l’horizon 2022.

Une superficie de 24.128 ha de cette SAU est irriguée, comptant 712 puits artésiens et 2.314 puits traditionnels, a-t-il dit, avant de souligner le besoin de la wilaya pour une énergie « continue » afin d’inciter les agriculteurs à exploiter les énergies alternatives.