Regroupés au sein du collectif des enseignants libres du cycle primaire, refusant ainsi toute couverture syndicale, les enseignants du primaire haussent le ton et optent pour une grève cyclique de trois jours (lundi, mardi et mercredi), du 18 au 20 novembre 2019.
La décision a été prise par les sections régionales du collectif après les réunions de jeudi dernier, suite à l’échec des discussions avec les représentants du ministère de l’Education autour de leurs revendications socioprofessionnelles. C’est ce qui ressort des communiqués publiés sur facebook par certaines sections régionales dudit collectif.
Les enseignants du primaire, rappelle-t-on, avaient entamé une grève nationale cyclique (chaque lundi) depuis le 6 octobre dernier. Une rencontre a eu lieu la semaine passée entre l’inspecteur général au ministère de l’Éducation nationale et des représentants d’enseignants libres du primaire pour débattre de leurs revendications.
Mais, les enseignants se sont retirés de la réunion en l’absence d’un terrain d’entente. Aujourd’hui, ils exigent une rencontre avec le ministre de l’Education en personne, M, Abdelhakim Belabed, et des réponses concrètes à leurs revendications. Ils n’écartent pas le recours à la grève illimitée et au boycott des examens du 1er trimestre en cas d’indifférence à leur égard et en cas d’absence de réponse à leurs revendications.
Les enseignements du primaire qui ont lancé des appels à la grève exclusivement à travers les réseaux sociaux «refusent d’être le parent pauvre du secteur de l’éducation», selon leur propos. Ils se sont carrément démarqués de tous les syndicats de l’éducation, et revendiquent la révision du décret exécutif n° 12/240 portant le statut principal des corps communs de l’éducation nationale, le reclassement, l’augmentation des salaires et la réduction du volume horaire.
Du point de vue pédagogique, ils exigent l’amélioration des conditions de travail et les moyens pédagogiques nécessaires. Ils demandent également l’uniformisation des fiches techniques et des approches pédagogiques pour les manuels scolaires de tous les niveaux du primaire. Ils réclament la limitation des missions des enseignants du primaire au volet pédagogique uniquement et de les dispenser des séances d’éducation sportive ou de surveillance des élèves.
A travers ces déclarations, le ministre de l’Education avait donné des promesses pour améliorer les conditions de travail des enseignants du primaire. Mais, comme ses prédécesseurs, il a refusé de donner des garanties ou des réponses en ce qui concerne la révision du statut, sous prétexte que ces questions ne relèvent pas de ses prérogatives.
M. Aziza