Une semaine après son forfait qui a coûté la vie à près d’une vingtaine d’humanitaires, dont neuf Turcs, Israël qui a violemment empêché une flottille d’aide humanitaire à Ghaza, continue de défier la communauté internationale.
Assuré de l’appui inconditionnel de son allié de toujours, les Etats-Unis, Tel-Aviv cherche une issue favorable pour éviter une nouvelle enquête internationale qui ternira davantage son image sur le plan international.
Le gouvernement israélien conteste en fait le principe d’une enquête internationale, préférant constituer sa propre «commission juridique d’enquête», une idée soutenue par Washington.
Ce qui n’est pas étonnant puisqu’on sait que les Etats-Unis, version Obama, ont déjà rejeté les résultats de l’enquête menée par le juge sud-africain, Richard Gold Stone, accusant l’armée israélienne de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, lors de sa guerre d’agression meurtrière contre la bande de Ghaza décembre 2008-janvier 2009.
Les Etats-Unis, l’un des rares pays à ne pas avoir condamné Israël pour le raid contre la flottille pour Ghaza, estiment que l’Etat juif, «fort de ses institutions démocratiques», était parfaitement qualifié pour enquêter lui-même sur les actions de son armée, a rapporté hier l’AFP.
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, s’était prononcée aussitôt après le raid pour une enquête israélienne. Elle avait seulement évoqué une participation internationale comme une option possible pour assurer la crédibilité de l’enquête. Réunis à Istanbul le 8 juin, 21 pays de la conférence sur l’interaction et les d’élaboration de la confiance en Asie (CICA) ont condamné l’assaut israélien contre la flottille pour Ghaza.
Ce qui n’a pas été du goût de la presse américaine qui a qualifié Ankara d’«allié autrefois malléable». Le quotidien New York Times a estimé en fait dans sa une d’hier que «autrefois allié malléable, Ankara devient une épine pour Washington».
Selon, l’hebdomadaire français Courrier International, «en contestant la façon dont Obama traite les dossiers israélo-palestinien et iranien,le Premier ministre Erdogan devient -un héros dans le monde arabe».
Par Lyes Menacer