Les constructeurs d’automobiles Audi, BMW et Daimler ont ainsi décidé d’utiliser la technologie mobile 5G pour développer des voitures autonomes capables de communiquer entre elles.
C’est à travers un partenariat avec les entreprises IT Intel, Huawei, Nokia et Qualcomm, que les constructeurs allemands ont commencé les tests de normalisation de la cinquième génération de communication sans fil à très haut débit dans le domaine de l’automobile, après avoir créé l’association « 5G Automotive Association ».
Dans le même contexte, l’opérateur américain AT&T multiplie les tests en situation réelle sur les technologies 5G afin de faire évoluer cette technologie particulièrement adaptée au transport de données IoT (Internet Of Thing).
Le fabricant des puces Intel s’est joint à lui pour effectuer ces tests dans le but de rendre ses composants, destinés à la fabrication des cartes mère de terminaux intelligents, l’une des principales alternatives aux composants de Qualcomm.
Les ingénieurs d’Intel ont utilisé les lasers pour rendre visibles les trajectoires des connexions sans fils entre les terminaux et l’antenne émettrice, et ce à l’intérieur d’une micro cellule dont les bandes fréquentielles sont celles de la 5G.
L’utilisation des lasers a permis d’automatiser les solutions de calibrage de cette cellule et surtout d’atteindre des vitesses de connexion 100 fois plus rapides que les vitesses actuelles.
Ainsi, pour répondre aux attentes des usagers en matière des services, débits, modes d’accès, couvertures radio et QoS (qualité de service), plusieurs opérateurs mobiles s’intéressent de près aux avantages de la cinquième génération des réseaux des télécommunications mobiles 5G, toujours au stade conceptuel.
L’opérateur américain Verizon qui n’est pas membre de l’organisation 4G Amériques, à l’instar de ses concurrents américains T-Mobile, AT & T et Sprint qui en sont membres fondateurs, travaillait depuis plus de deux ans dans ses laboratoires sur des plateformes de test des composants destinés aux réseaux 5G. Il prévoit des drives tests sur le terrain dès l’année prochaine.
50 fois plus rapide que la 4G
Ainsi, au moment où les abonnements LTE (4G) explosent dans le monde, notamment en Chine et aux Etats Unis, Verizon, leader de la 4G qui veut devenir également celui de la 5G, ne veut pas attendre la création d’une association 5G Amériques et enclenche les essais des concepts 5G, en coordination avec les fournisseurs des technologies réseau, Ericsson, Cisco Systems, Nokia Networks et Alcatel-Lucent, et les fabricants de composants électroniques Samsung, Intel et Qualcomm.
Le premier prototype de réseau 5G fonctionnant avec du matériel Ericsson sera installé à Stockholm en 2018. En fait, les tests d’interopérabilité de la 5G visent à adopter les recommandations portant sur l’emploi cohérent du spectre des fréquences et le choix de l’architecture réseau adéquate qui seront ensuite envoyées vers les instances internationales de normalisation afin de créer les normes utiles à la mise en œuvre la technologie mobile la plus rapide de l’histoire des télécommunications.
Les réseaux mobiles 5G offriront des débits 50 fois plus rapides que ceux de la 4G, un temps de latence de 5 millisecondes et surtout la plus forte capacité de données jamais échangée entre un terminal mobile et l’antenne émettrice, à l’intérieur d’une cellule. La vitesse de la 5G est estimée à 10 Tb/s par kilomètre carré. En clair, à l’intérieur d’un stade, 30.000 terminaux peuvent relayer un évènement sportif sur les réseaux sociaux à 50Mo/s.
Le transport de la voix, des données, de l’Internet et des services du streaming vidéo s’effectuera à un niveau du spectre non soumis à une licence d’exploitation, qui dépasse la frontière des 25 GHz.
Le choix de l’ensemble des nouvelles bandes de fréquences pour de tels services remettra en cause le corpus réglementaire utilisé dans la gestion du spectre des fréquences de plusieurs pays. Par ailleurs, la technologie mobile 5G c’est aussi une histoire d’architecture réseau puisqu’elle fonctionnera sous un réseau unique à travers lequel plusieurs protocoles de communication seront interopérables avec ceux des réseaux existants.