Les constructions illicites sur des terrains publics et privés, bien qu’identifiées et objet de décisions de démolition, sont toujours en place. Et ce n’est pas pour plaire aux habitants du douar Aït Amr Ouali, sur la côte ouest de la wilaya.
Hier et pour la quatrième fois en quelques mois, ils l’ont fait savoir au maire de Béjaïa par la voix des représentants des 29 villages, relevant du douar Ait Amr Ouali dans la commune de Béjaïa. Devant le siège communal, ils ont observé un rassemblement de protestation, exigeant de l’édile communal de passer à l’action par l’application des décisions de démolition prononcées par le Conseil d’état concernant certaines constructions illicites, érigées sur un terrain appartenant au douar au lieudit Tazeboucht, sur la côte ouest de Béjaïa. Parmi ces constructions illicites, on compte celle d’un avocat, qui estime avoir construit sur une propriété familiale. Un différend a été tranché par le Conseil d’état en faveur des habitants du douar qui, hier entendaient forcer la main au maire, pour décider du jour de l’exécution de ces décisions de justice, maintenant que le wali a réquisitionné la force publique pour mener à bien l’exécution des décisions en toute sécurité. Ils n’obtiendront rien au final, si ce n’est que le maire a fixé rendez vous avec tous les représentants pour une réunion qui aura lieu en présence du wali de Béjaïa, Ahmed Mâabed.
Le président de l’APC, qui a été contacté par téléphone a indiqué à l’un des représentants du douar qu’«une réunion qui regroupera le chef de l’exécutif, le P/APC et les représentants des 29 villages, est retenue pour mercredi 26 décembre». Parallèlement à cette exigence de démolition, les protestataires ont tenu à soulever d’autres revendications liées au cadre de vie, dont notamment l’absence de transport, le raccordement en eau potable pour certains villages… Il y a lieu de noter que le fléau du squat de terrain a pris une ampleur considérable, ces dernières années dans cette zone située sur la côte ouest de Béjaïa, provoquant plusieurs actions initiées par les habitants de ces villages, relevant de la commune de Béjaïa qui estiment en être les propriétaires et demandent, par ricochet, la restitution des terrains occupés illégalement, par de tierces personnes afin, disent-ils, de les céder à la commune pour la réalisation des infrastructures d’accompagnement au profit de la population de la commune de Béjaïa et non pour les intérêts d’une poignée d’individus.