Le 11 décembre dernier, l’agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), autorisait la commercialisation au grand public d’une seringue de mini-éponges, capable de stopper rapidement une hémorragiegrave.
Son nom : la Xstat 30. Autorisée depuis 2014 dans le domaine militaire, cette seringue est remplie de 92 petites éponges qui peuvent absorber environ 50 centilitres de sang. Le dispositif, développé par la société américaine Revolutionary Medical Technologies (RevMed), était à la base destiné à contenir en urgence les saignements importantssur les champs de bataille avant l’intervention des médecins. Il suffit en effet de 15 secondes aux mini-éponges pour arrêter une hémorragie.
La seringue XStat 30 a été imaginée dans des situations à haut risque, où la pose d’un garrot n’est par possible (comme à l’aine ou l’aisselle), ou si les témoins ne sont pas aptes à réaliser l’opération. « Quand un produit est développé pour une utilisation sur champ de bataille, il est généralement destiné à intervenir dans les pires scénarios où les soins avancés peuvent ne pas être immédiatement disponibles », explique dans un communiqué William Maisel, responsable de l’évaluation des dispositifs médicaux à la FDA.
Une fois introduite dans la plaie, la seringue à piston libère les petites éponges. Composées de cellulose et d’un revêtement antibactérien et hémostatique, les éponges mesurent un centimètre de diamètre et cinq millimètres d’épaisseur. Leur nombre varie selon l’importance des saignements. En tout, trois seringues peuvent être utilisées dans une même plaie.
Prévues pour rester quatre heures dans une blessure, sans danger, les éponges doivent ensuite être retirées lors de la prise en charge médicale. Pour éviter un oubli au moment de leur extraction, une croix bleue détectable aux rayons X à été apposée sur chacune d’elles.
La FDA précise tout de même que la seringue Xstat 30 n’est d’aucune utilité en cas de blessure au thorax, à l’abdomen, au bassin ou à la clavicule.