Les exportations qui ont baissé de 40% se sont élevées à 37,78 milliards de dollars, ce qui a provoqué un déficit de la balance commerciale de l’ordre de 13,7 milliards de dollars.
Il est incontestable que la maîtrise de ce gouffre financier qui saigne l’économie nationale est devenue une urgence pour le gouvernement. Avec un baril de pétrole qui évolue autour des 33 dollars à Londres et à moins de 30 dollars à New York, le chargeur se vide. Il va donc falloir sortir l’artillerie lourde pour alléger le fardeau. La facture des importations a dépassé les 51 milliards de dollars en 2015. L’addition est salée. Il est incontestable que la maîtrise de ce gouffre financier qui saigne l’économie nationale est devenue une urgence pour le gouvernement… «La facture des importations de l’Algérie s’est établie à 51,5 milliards de dollars sur l’ensemble de 2015, en baisse de 12,8% par rapport à 2014», rapporte le journal électronique TSA qui cite un rapport de la direction générale des douanes.
Durant la même période, les exportations algériennes ont baissé de 40% pour atteindre 37,78 milliards de dollars. Il en résulte un déficit de la balance commerciale de 13,7 milliards de dollars, poursuit le même canal d’information. Les revenus pétroliers ont fondu comme neige au soleil. Quand le baril tousse, l’Algérie a la fièvre. Les statistiques livrées par les services de la direction générale des douanes attestent que le pays ne carbure qu’au pétrole et reste indéniablement inféodé à ses exportations de pétrole et de gaz. L’initiative qui a été lancée pour faire émerger une économie productrice de richesse afin de s’affranchir du secteur des hydrocarbures en est au stade de la gestation alors que toutes les décisions qui ont été prises pour réduire la facture des importations ont apparemment donné quelques résultats, mais pas à la hauteur des espérances escomptées pour combler le manque à gagner dû à la dégringolade des prix du pétrole. Les cours de l’or noir qui ont plongé depuis le mois de juin 2014 ont perdu plus de 70% de leur valeur.
La glissade n’a fait que continuer. Les exportations des hydrocarbures avaient baissé de près de 24 milliards de dollars en l’espace de 11 mois, entre le mois de janvier et le mois de novembre 2015, passant de 56,2 milliards de dollars à 32,36 milliards de dollars. «La balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit de 12,626 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de l’année 2015, contre un excédent de 5,452 milliards de dollars sur la même période de 2014», avaient annoncé le 21 décembre 2015 les douanes algériennes. «Sur la période allant de janvier à novembre 2015, les exportations ont reculé à 34,371 milliards de dollars contre 59,133 milliards de dollars sur la même période de 2014, soit une chute de 41,88%», avaient indiqué les services du Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Une situation qui affecte la trésorerie du pays qui dispose malgré tout d’un matelas financier qui doit osciller autour des 150 milliards de dollars. Autre préoccupation cependant: l’Algérie continue toujours d’importer autant pour répondre aux besoins alimentaires de sa population. La facture s’élève à 9,31 milliards de dollars et représente plus de 18% de ses importations globales. Les céréales, la semoule et la farine sont les principaux produits importés.
Les produits laitiers viennent en seconde position suivis par le sucre et les sucreries en général. A eux seuls ils coûtent plus de 5,5 milliards de dollars.
Un chiffre qui indique tout le chemin qui reste à parcourir par le secteur agricole pour qu’il puisse subvenir aux besoins des Algériens en matière de produits de consommation de base…