Alors qu’ils font la joie des habitants de la capitale, les deux derniers arrêtés sur la circulation des deux-roues émis par le wali d’Alger mettent à désavantage certains citoyens. C’est le cas des livreurs notamment, qui se déplacent principalement à moto pour effectuer leur travail.
À une époque où l’achat sur Internet est de plus en plus en vogue et où tout se fait livrer, quel est le sort de ces travailleurs mobiles, privés d’une partie de leur créneau horaire d’activité ?
Restriction sur les motos de nuit à Alger : quelles conséquences ?
À la mi-Ramadan, la gendarmerie nationale a fait savoir à la population la mise en pratique d’un nouveau décret émis par la wilaya d’Alger. L’arrêté ainsi publié interdit la circulation des motos de grosse cylindrée (125 m³ et plus) entre 22h et 06h dans la capitale.
Cette nouvelle mesure est censée protéger les habitants du tapage nocturne causé par les engins des véhicules. Seulement voilà, elle pénalise de l’autre côté les livreurs, faisant des trajets à moto de nuit leur gagne-pain principal.
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« Certaines personnes ont besoin de livraisons tard le soir, comme les femmes enceintes et les gens malades. Je leur livre parfois des médicaments et des denrées alimentaires à 01h-02h du matin » explique l’un d’entre eux.
« J’aimerais bien pouvoir terminer à 23h ou 00h pour augmenter mes bénéfices, ça m’aiderait à nourrir mes enfants » indique un autre.
Réforme sur la circulation des deux-roues : le peuple demande des ajustements
S’ils s’accordent à dire que l’arrêté du wali les pénalise sur de nombreux niveaux, les livreurs ne sont pas totalement contre la décision. Malgré le fait d’empêcher les livraisons de nuit, faire cesser le tapage nocturne a du bon, expliquent ces derniers, « Ma mère se lève tôt et donc dort très tôt le soir, le bruit des grosses cylindrées la dérange en toute honnêteté » avoue l’un d’entre eux.
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Aujourd’hui, la demande des livreurs est simple : ajuster cette réforme pour leur permettre de continuer à exercer le soir sans être pénalisés. Il est spécifiquement question de permettre la circulation des motos de service, notamment les 125 cc, jugées non bruyantes et très prisées par les livreurs pour leur robustesse.