Ils continuent d’occuper l’emblématique place Tahrir au Caire, et appellent de nouveau la foule à déferler ce mardi pour exiger le départ du président égyptien.
Face à cette contestation qui dure, Mohamed Morsi apparaît de plus en plus fragilisé.
Fragilisé et isolé : les défections se multiplient au sein du gouvernement, depuis que l’armée a lancé son ultimatum.
Celui-ci a beau avoir été rejeté par le pouvoir, beaucoup y voient une première étape vers une abdication du camp islamiste.
“L’ultimatum de l’armée a fait mieux que rassurer les gens” explique ce manifestant. “Il leur a fait comprendre que l’armée est avec eux et que la révolution est toujours en marche. Cela a revigoré tout le monde”.
Cet autre opposant au président issu des Frères Musulmans estime que “ tous les ministres devraient démissionner, ou se mettre à l‘écart de ce gouvernement. En tout cas personne ne les force à rester. Nous attendons le départ du 1er Ministre Hesham Kandil et de ses ministres. Après, Morsi se retrouvera seul”.
Signe de l’ampleur de la crise : 6 ministres ont déjà présenté leur démission…Dont le chef de la diplomatie Mohamed Kamel Amr.
Autre camouflet pour le président égyptien : la justice a ordonné la réintégration du procureur général, qu’il avait lui-même limogé en novembre dernier.
Une décision qui ne pouvait pas plus mal tomber pour Mohamed Morsi…