BOUMERDES – L’innovation dans les matériaux de construction s’impose plus que jamais pour les entreprises industrielles du secteur afin de répondre aux exigences du développement durable et faire face aux aléas climatiques, selon le directeur général de la compétitivité industrielle au ministère de l’industrie, Abdelaziz Guend.
« Certes, l’Algérie a réalisé des avancées considérables en matière de production atteignant une autosuffisance en ciment et en bien d’autres matériaux de construction. Mais au-delà de la production et la conformité aux normes internationales, il faudrait également créer de nouveaux produits, en tenant compte de l’aspect environnemental »,a-t-il recommandé mardi lors du séminaire sur le management de l’innovation tenu dans le cadre du jumelage institutionnel Algérie-Union Européenne à l’Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped) à Boumerdès.
Pour ce responsable, la compétitivité est un facteur clé pour permettre aux entreprises de conserver leurs parts de marché au niveau local de façon durable et investir le marché international.
Il a rappelé dans ce sens que le ministère de l’Industrie travaille en partenariat avec l’UE sur la promotion de la compétitivité industrielle dans le cadre de ce projet de jumelage lancé en 2016 entre les deux parties et un consortium européen (Espagne, Finlande, et France).
Pour sa part, la directrice générale de l’Inped, Fouzia Osmani, a souligné que l’innovation industrielle passe par la formation de la ressource humaine et le développement des compétences.
« L’innovation constitue l’objectif principal du jumelage institutionnel entre le ministère de l’industrie et des Mines et le Consortium européen, mais il faudrait former la ressource humaine pour atteindre les objectifs tracés par ce projet », a-t-elle affirmé.
Dans son intervention, la première responsable de l’Inped a mis en avant la formation continue des cadres du ministère et des entreprises assurée par son institut pour mener à bien ce jumelage et concrétiser les objectifs des pouvoirs publics en matière de diversification de l’économie nationale par la production de produits innovants.
Elle a tenu à souligner que l’Inped qui est une institution publique chargée de former des compétences est d’un grand apport en terme de formation pédagogique des compétences et des experts pour gérer cette stratégie de développement des compétences nationales.
De son coté, le chef de projet de jumelage Algérie -UE, Bendif Hocine, a expliqué que ce jumelage inscrit dans le cadre de l’accord d’association de l’Algérie avec l’Union Européenne permet d’échanger les idées avec les experts européens sur les moyens à adopter pour créer un écosystème propice à l’innovation industrielle.
La clôture des travaux de ce projet de jumelage est prévue pour la fin de ce mois de septembre, selon ce responsable, après la validation du bilan.