L’appel à la grève lancé depuis plus d’une semaine par le Syndicat national des médecins résidents (SNMR) est maintenu. Les médecins résidents entameront demain une grève de deux jours à l’échelle nationale.
La principale cause de la grogne réside dans la formation. Les protestataires se disent insatisfaits de la progression et de la qualité de leur formation. Face à cette situation, les praticiens de la santé n’ont d’autre choix que de recourir à la grève afin de faire valoir leurs revendications. De nombreux centres hospitaliers universitaires seront, donc, paralysés pendant deux jours. Une assemblée nationale du SNMR d’évaluation est prévue le 28 mai 2015.
Aussi, les médecins résidents ont décidé de boycotter des examens intercalaires en refusant l’arrêté 709 du 06/12/2010. Dans le même sillage, ils ont mis l’accent sur l’arrêté 358 du 7 mai 2011, promulgué par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui demandait aux doyens des facultés de surseoir à l’application de l’arrêté 709 et de considérer l’évaluation comme un acte pédagogique non sanctionnant et en les instruisant à œuvrer pour la représentation des résidents et à revoir les modalités d’évaluation.
S’agissant des revendications des médecins résidents, elles portent sur la mise en place d’un dispositif réglementaire garantissant la progression de leurs carrières. L’organisation de cycles de formation, les méthodes d’évaluation et le rôle pionnier du collectif autonome des médecins résidents dans l’amélioration de la pédagogie sont les principales revendications.
Le syndicat réclame également la réactualisation des programmes d’enseignement. « La méthodologie et la révision des mécanismes de l’évaluation ne doivent plus rester un projet », souligne-t-il. L’autre problème qui exaspère la communauté médicale est carnet du résident.
Les protestataires exigent la conception d’un nouveau carnet, qui demeure l’une des plus importantes revendications, du fait qu’il permet une évaluation complète des acquis du médecin résident et, par conséquent, supprime le caractère sanctionnant des examens. « Le carnet du résident est un moyen d’évaluation du futur professionnel de santé.
L’ancien carnet, est inadapté et dépassé, et ne respecte point les règles exigées par la médecine, comme il ne suit pas l’évolution de ce noble métier », précise le syndicat.