Depuis sa nomination à la tête du ministère des énergies renouvelables, le Professeur Chems-Eddine Chitour ne cesse d’alerter sur la consommation des énergies fossiles.
Intervenant lors d’une rencontre organisée hier à l’Inesg d’Alger, Pr Chitour a dressé un tableau noir sur la consommation d’énergie fossile en Algérie qui ne cesse d’augmenter ces dernières années.
« L’Algérie a raté son entrée dans le 21e siècle en perdant les deux premières décennies (…) Il y a une urgence d’aller au plus vite vers les énergies renouvelables », a alerté Pr Chitour.
« L’Algérie a engrangé, entre 2000 et 2020, plus de 1000 milliards de dollars des exportations de pétrole, mais nous n’avons rien fait de pérenne pour notre pays », a déploré le ministre des énergies renouvlables.
La stratégie de Chitour
Pr Chitour a révélé, lors de la même rencontre, que son département était en train d’élaborer un nouveau modèle énergétique « flexible ».
« On est en train d’élaborer un modèle énergétique qui sera flexible (…) L’avenir, c’est l’énergie verte provenant du soleil, de la géothermie et de l’éolien », a-t-il estimé.
« La transition énergétique ne nous réglera pas le problème économique du pays, mais donnera un sursis, le temps de faire durer ce qui reste comme réserves », a ajouté le ministre.
Par ailleurs, Pr Chitour a appelé à diminuer l’utilisation des centrales thermiques avec le gaz naturel. « Il faut donner la chance au plan renouvelable pour se mettre en place », a-t-il lancé.