Les mosquées du Bouchi et le silence de Aissa

Les mosquées du Bouchi et le silence de Aissa

Construire une mosquée avec l’argent sale de la cocaïne et faire une Omra, de quoi changer sa cravate par une ‘’chahichia’’, s’offrir un nouveau look pour détourner les yeux braqués sur lui, et devenir un si Kamel pour se détacher de ce Bouchi, est-ce que c’est illicite !? 

L’imam de la chaine Ennahar, le fameux ‘’Chamsou’’ avait tranché sur la question et a considéré que la viande importée du Brésil est une viande ‘’haram’’, mettant en doute les pratiques d’abattage des vaches, et son mélange avec la coke dans les containers, la donne change !

L’argent sale n’a pas d’odeur, qu’il vient de la drogue, de la débauche, ou du commerce illicite, ne perdra jamais sa couleur, blanchi dans les commerces ou autres, mais jamais dans les esprits!

Si nous mettons le même argent de la coke avec celui d’une ‘’débauchée ‘’ qui après une longue carrière de débauche, veut s’offrir un ‘’Hadj’’ pour laver ses os et le même pognon gagné par la drogue utilisé pour blanchir sa fortune sur la même balance, le poids de la saleté serait le même puisqu’ils proviennent tous les deux de la même source ;’’harem’’

Les effets délétères de l’argent sur la politique et la religion constituent une vieille rhétorique dans les pays du Christ, mais chez nous, elle est devenue une arme politique avec effets concrets sur le choix des élus et le fonctionnement des partis politiques. Mais injecter cet argent sale dans l’investissement religieux, au point de construire des mosquées avec du fric de la Coke, il semblerait qu’on a dépassé les lignes rouges !

Dans la logique du moment où notre religion est contre la construction d’une mosquée avec un argent douteux et qui provient des non-croyants, des juifs et d’autres sources pourries comme la drogue, nul ne doute que la construction des mosquées, le don de Kamel El Bouchi devrait ouvrir le débat sur leur avenir.

Car les mosquées sont les maisons d’Allah et Allah est Bon et n’accepte que ce qui est bon. Ainsi, le ministre des affaires religieuses est interpellé pour débattre de la question avec les oulémas de l’Islam pour définir la question et prendre des mesures urgentes à cette inédite histoire de l’argent de la coke investi dans la construction des mosquées. La question est simple : une mosquée construite avec  argent illicite, est-il permis au musulman d’y prier et la prière qui y est effectuée est-elle valide !?

Je ne suis ni un Imam, ni un ‘’Alam’’, mais tout petit, mon père m’a appris que je ne devais pas faire de ‘’sadaqa’’ avec l’argent ‘’haram’’ car les sadaqa ne peuvent être faites qu’avec de l’argent halal.

Il est évident que l’Islam refuse le principe de ‘’la fin justifiant les moyens’. Il n’accepte que le moyen propre pour la fin noble, car la noblesse de la fin et la pureté des moyens sont tous deux indispensables

Cet argent haram gagné, on peut le donner à quelqu’un dans le besoin mais pas avec l’intention d’en faire un don ou zakat. Et la personne à qui on donne pourra en profiter mais le donateur ne sera pas récompensé, selon certains hadiths.