L’invasion des moustiques perturbe la vie quotidienne des citoyens, notamment avec la propagation des piqûres de moustiques-tigres. Les autorités sanitaires et municipales sont appelées à intervenir pour résoudre ce problème de santé.
Les piqûres de moustiques-tigres entraînent des rougeurs et des gonflements, nécessitant un traitement pour éviter les complications, en particulier chez les patients diabétiques et ceux atteints d’autres maladies immunitaires.
La période d’activité du moustique-tigre s’étend de mai à novembre, avec une propagation croissante dans les zones urbaines de nombreuses régions, notamment Tizi Ouzou, Oran, Alger et Jijel. Ce moustique s’adapte facilement à différents environnements, ses œufs peuvent résister à la sécheresse pendant longtemps, et il est porteur de virus tels que le « chikungunya », la dengue et le virus Zika.
L’Institut national de santé publique recommande des mesures individuelles et collectives de lutte contre les moustiques, visant à protéger les individus et à prévenir la propagation des moustiques.
Le Dr Hamadi Djamila, responsable du département de soutien technique et des maladies parasitaires à l’Institut national de santé publique, conseille de ne pas laisser d’eau stagnante à la maison et dans les environs, de vider les récipients d’eau et de vérifier le bon écoulement des eaux pluviales et des eaux usées. Elle recommande également l’utilisation de répulsifs cutanés contre les moustiques, en faisant attention aux femmes enceintes et aux enfants, ainsi que l’utilisation de moustiquaires et de distributeurs de produits anti-moustiques. Elle recommande également de porter des vêtements légers et amples.
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Traitement des piqûres de moustiques
Dr Hamadi met en avant certaines mesures collectives telles que l’élimination des eaux stagnantes, la gestion régulière des déchets, l’élagage des arbres et des feuilles, qui offrent des lieux de repos pour les moustiques. Il recommande également l’élevage de gambusies (des poissons mangeurs de larves) dans de grands bassins des jardins et des réservoirs d’eau, ainsi que l’utilisation de pulvérisations d’insecticides pour réduire la densité des moustiques.
En cas de piqûre de moustique provoquant une réaction allergique due à l’injection de salive, le Dr Hamadi recommande de laver la zone de la piqûre à l’eau froide et au savon, d’appliquer un glaçon ou du vinaigre de cidre, et d’utiliser une crème antihistaminique si possible. En cas de plaies infectées, de gonflements ou de réactions allergiques graves, il est conseillé de consulter un médecin pour obtenir des médicaments soulageant les symptômes.
Risques associés aux piqûres de moustiques tigres
Le biologiste Yassine Kechache de l’Institut national de santé publique affirme que le moustique-tigre est une espèce invasive récemment apparue en Algérie, avec une activité croissante depuis 2015, notamment dans les villes côtières. Ses piqûres provoquent des réactions allergiques en raison de la salive qui décompose les globules rouges pour faciliter son absorption et engourdir la zone de la piqûre.
Le moustique-tigre est un vecteur de plusieurs virus, dont le Zika, le chikungunya et la dengue. Cependant, il n’y a pas de cas rapportés de ces maladies virales en Algérie jusqu’à présent. La seule menace réside dans les désagréments causés par ce moustique. Le ministère de la Santé a mis en place un comité central en collaboration avec l’Institut Pasteur pour surveiller les maladies transmises par les insectes, étudier la dynamique saisonnière du moustique-tigre, sa densité et sa résistance.
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Jusqu’à présent, le moustique-tigre n’est pas résistant aux insecticides, ce qui signifie que les traitements sont efficaces. Cependant, il possède une caractéristique unique par rapport aux autres moustiques, ses œufs peuvent résister à la sécheresse et se développer lorsque l’eau est à nouveau présente.
Il recommande de renforcer la prévention, non seulement par des campagnes de pulvérisation d’insecticides, mais aussi par la propreté de l’environnement et l’élimination des eaux stagnantes dans les jardins, les espaces extérieurs et les vases à proximité, afin de ne pas donner l’occasion aux moustiques de pondre leurs œufs.