La sortie de la localité d’El Mohgoun, dépendant de la commune d’Arzew, menant au poste d’accès à la zone industrielle d’Arzew via l’ancienne route appelée communément «la carrière» ou de «l’Allemagne» a été hier bloquée par plus de 1000 travailleurs activant pour le compte des sociétés multinationales comme Saipem, Daewoo ou Bentini, chargées de la construction du nouveau complexe GNL3.
En effet, cette ancienne route a été rouverte dans le cadre des dernières mesures sécuritaires pour permettre l’accès de ces travailleurs à leurs chantiers, leur faciliter les formalités d’accès et éviter tout encombrement au niveau des différents postes d’entrée à la zone. Seulement, ces derniers constatent que la mesure concernant leur transport vers leur lieu de travail est contraignante et insupportable.
En effet, certains contestataires ayant participé au sit-in de protestation ont indiqué : «Pour rejoindre nos postes de travail, on doit attendre longtemps le passage de la navette de transport au niveau du poste d’accès car les bus qui nous ramènent de chez nous s’arrêtent juste à ce poste.
Le même désagrément est constaté après le travail, la navette de transport interne à la zone nous dépose au poste dit de la route de «la carrière» qui se trouve en plein désert, et souvent la correspondance du transport qui doit nous mener à nos domiciles n’est pas assurée ou tarde à venir en nous laissant dans la nature livrés à nous-mêmes sous la pluie et les vents froids qui caractérisent en cette période la région», ajoutant :
«Certains travailleurs habitant Mostaganem, Oran et même dans les environs, trouvent des difficultés à rentrer chez eux du fait de l’isolement des lieux». En conclusion, ces travailleurs, employés d’entreprises privées, demandent la disponibilité de moyens de transport qui les ramènent de leurs points de départ, les déposent à leurs lieux de travail et leur assurent le retour.» Ainsi, affirment-ils, «le calvaire que nous vivons au quotidien sera levé définitivement».
A l’heure actuelle, la situation reste tendue et aucune solution n’a été encore envisagée. Il y a lieu de signaler que des éléments de la gendarmerie nationale se sont déplacés sur les lieux sans intervenir pour disperser la foule des protestataires.
F. Ben