Deux mille neuf est indéniablement une année africaine pour l’Algérie.
Après la tenue à Alger de la 2e édition du Festival culturel panafricain et l’organisation d’autres évènements qui s’y greffent et/ou s’y sont greffés.
L’entreprise d’événementiels Loubana Events, qui s’intéresse au développement et à la valorisation de la culture saharienne, s’apprête à organiser, du 4 au 6 novembre prochain, les premières Nuits africaines d’Alger, en partenariat avec l’Office de Riadh El Feth, kherdja.com et le quotidien Liberté.
Un événement musical qui comprendra trois soirées et au cours de chacune d’entre elles, deux artistes feront une préstation.
Dans le communiqué de presse, les organisateurs expliquent : “Les Nuits africaines d’Alger sont une action engagée par des personnes traversées par la tension de la dualité, recherchant tant les mots et les idéaux que les évènements. Les Nuits africaines d’Alger puisent volontairement leur vision et leur contenu dans la zone très riche, très dense et très stimulante de la dualité Occident/Afrique. L’événement se veut une plateforme pour une dynamique de connaissance et d’écoute placée sous le signe de la tolérance et de la diversité culturelle. Cela ne saurait toutefois se faire que dans l’inclusion et le partage”.
Parmi les artistes qui se produiront devant le public algérois, largement initié et très fidèle à ce type de manifestations, citons Nabil Baly.
Digne héritier de ses ancêtres et de son père, ce troubadour de la musique qui chante en tamasheq et qui allie la tradition à la modernité, à travers des rythmes issus et puisés dans la tradition, a ses propres créations.
Avec son luth mélancolique et des textes porteurs de sens, Nabil Baly revisitera le mythe et le folklore — au sens noble du terme — des Touaregs.
La première soirée sera également marquée par un concert en deuxième partie de l’artiste sénégalaise, Fania Niang. Cette auteure, compositrice et interprète, voyageuse dans l’âme et initiée à la musique par ses parents artistes, chante en wolof, en peul, en soninké, en malinké, en français et en anglais.
Son talent est indéniablement étonnant, son sourire est étonnement frais et cette fraîcheur est l’ingrédient secret de son succès.
Pour la deuxième soirée, le public aura rendez-vous avec l’artiste Sabro, de Béchar, descendant d’une longue lignée de maâlems, et qui excelle dans le goumbri.
Il cédera ensuite la scène à la formation tanzanienne, Ngouma Africa, qui revisitera ses titres et initiera sans doute les Algériens à son style musical : le zouk africain. La première partie de la dernière soirée sera animée par le groupe Terakaft, originaire de l’Adrar des Ifoghas au Mali.
En deuxième partie, le public aura rendezvous avec l’artiste guinéen, Karamoko Bangora, qui appartient à une famille de griots et qui joue divinement bien de la kora. Karamoko Bangora évolue depuis 2001 à Marseille, et outre les formations qu’il dispense (il donne des cours de kora et de balafon), il a créé une formation de trois musiciens (bala, kora, percussions) et propose des créations musicales puisées dans le riche répertoire traditionnel.
Tout ce beau monde se donne rendez-vous à Alger à partir du 4 novembre prochain, pour trois jours de musique non-stop.
Cependant, il y a toujours l’éventualité d’un report de cet événement si d’autres sponsors ne se joignent pas à cette manifestation musicale.
Croisons les doigts !
SARA KHARFI