En préparation de la 7e édition du forum « Ambition Africa 2024 », prévue en novembre prochain, les autorités françaises mettent en avant les opportunités d’investissement en Afrique, en particulier en Algérie, présentée comme porte d’entrée vers le continent.
Les entreprises françaises jouent un rôle crucial en Afrique, en créant des emplois, des projets et de la valeur ajoutée. Business France met en lumière plusieurs secteurs porteurs en Algérie, soulignant la nouvelle politique de l’État algérien qui favorise la production nationale plutôt que l’importation.
Cette politique économique incite les experts à privilégier les partenariats avec les opérateurs locaux pour lancer des projets. L’Algérie, deuxième importateur africain de produits alimentaires français, représente un marché important avec des importations de 4 milliards d’euros.
Agriculture et agroalimentaire : secteurs stratégiques
L’agriculture et l’agroalimentaire sont des secteurs stratégiques en Algérie, nécessitant des équipements modernes. L’importation de ces équipements représente une facture de 960 millions d’euros. Le développement de la production agricole est crucial pour atteindre la sécurité alimentaire. Les pouvoirs publics soutiennent la modernisation et la mécanisation des exploitations agricoles.
Business France conseille aux opérateurs français de trouver des partenaires locaux pour bénéficier de leur expertise et de leurs réseaux. Les régions comme l’Oranie, la Mitidja, les Hauts-Plateaux et les portes du Sud sont à fort potentiel agricole.
Dans le domaine de l’élevage, le chiffre d’affaires a crû de 1,6%, avec une modernisation de la filière. La production aquacole devrait atteindre 38 000 tonnes par an d’ici 2025, représentant 22% de la production de poissons.
Industrie agroalimentaire : première industrie du pays
L’industrie agroalimentaire est la première industrie d’Algérie hors hydrocarbures, avec plus de 17 000 entreprises, dont 95% privées. Elle contribue à 40% du PIB industriel (hors hydrocarbures) et dépend à 75% des importations pour les équipements et matières premières.
Le secteur du BTP offre de grandes opportunités pour les investisseurs français. D’ici 2030, l’Algérie prévoit de construire plus de 5000 km d’autoroutes et 50 grands barrages. Près de 6000 km de voies ferrées sont également prévus au cours des 15 prochaines années. L’Algérie est le deuxième marché africain d’engins (140 millions d’euros en 2020) et de bitume (200 millions d’euros en 2020).
La politique de diversification économique algérienne se traduit par de grands investissements dans le secteur minier. Le développement de la filière phosphate, du gisement de fer de Gara Djebilet et du plomb-zinc de Tala Hamza sont des projets majeurs. Ces investissements engendrent de grands projets d’infrastructures, notamment les lignes ferroviaires et les extensions portuaires.
L’État algérien encourage la diversification industrielle avec la modernisation des aciéries et le développement de la filière de transformation des phosphates. Le groupe Sonatrach prévoit d’investir 40 milliards USD entre 2022 et 2026, dont 70% seront consacrés à l’amont. La compagnie publique souhaite également développer la filière pétrochimique avec plusieurs grands projets dans le raffinage et la production de matières premières plastiques.
Algérie : un des principaux marchés africains pour l’automobile
En matière de transport et logistique, l’Algérie est l’un des principaux marchés africains pour l’automobile et le quatrième pour les pièces de rechange (375 millions USD d’importations). Le gouvernement prépare de nouvelles réglementations pour contraindre les constructeurs automobiles locaux à augmenter le taux d’intégration locale.
Un important plan de développement des infrastructures ferroviaires et de la mobilité urbaine est également en cours. Plus de 2000 km de voies ferrées sont en construction et 6000 km supplémentaires sont prévus d’ici 2035. À Alger, 16 km d’extension du métro sont en cours de réalisation et 21 km supplémentaires seront bientôt lancés.