Les Palestiniens rejettent l’ultimatum fixé par l’occupant israélien pour quitter le village Khan Al-Ahmar

Les Palestiniens rejettent l’ultimatum fixé par l’occupant israélien pour quitter le village Khan Al-Ahmar

RAMALLAH – L’Autorité palestinienne et les habitants du village Khan Al-Ahmar ont rejeté dimanche la date limite imposée par l’occupant israélien pour évacuer le village avant le 1er octobre sous peine d’être démoli, affirmant qu’ils ne quitteront pas les lieux et resteront mobilisés contre cette « décision illégale ».

Un résident du village de Khan Al Ahmar, Fayçal Abu Dahouk a affirmé que « les habitants palestiniens ont décidé de ne pas évacuer les lieux volontairement comme l’exigent les forces d’occupation israélienne », ont rapporté des médias locaux.

« Nous n’avons pas où aller et nous refusons tout autre endroit. C’est notre terre et nous sommes prêts à la défendre. Maintenant, si l’armée de l’occupant israélien veut nous déloger par la force, ceci nous ne concernes pas », a ajouté cet habitant.

De son côté, Walid Assaf, ministre palestinien chargé du dossier de la colonisation a affirmé que « l’Autorité palestinienne rejette cette menace et insiste sur la légitimité de la cause des habitants du village ».

Selon lui, « Israël a choisi délibérément la date du 1er octobre ».

« L’occupant veut appliquer la décision de démolition après la fin des réunions de l’Assemblée générale des Nations unies et des fêtes juives », a souligné le responsable palestinien.

Les responsables palestiniens ont précisé également que la démolition du village Khan Al-Ahmar faisait partie d’un plan israélien visant à construire de nouvelles colonies pour séparer El Qods occupée de la Cisjordanie, afin de torpiller les efforts de paix prévoyant la restitution des terres occupées par Israël pendant la guerre de 1967 et la création d’un Etat ayant pour capitale El Qods.

L’occupant israélien a demandé dimanche aux habitants du village de démolir eux-mêmes toutes les maisons d’ici le 1er octobre, sinon les autorités imposeraient des ordres de démolition.

La décision israélienne avait soulevé de vives critiques de certains pays européens qui avaient évoqué l’impact de la mesure sur la population et les perspectives de paix.

Huit pays européens ont réclamé jeudi dernier à Israël de ne pas démolir ce village, estimant que sa destruction permettrait d’étendre les colonies israéliennes et de couper en deux la Cisjordanie, rendant encore plus compliquée l’éventuelle création d’un Etat palestinien sur ce territoire.