Des représentants de la société civile, représentés par la Confédération des syndicats algériens (CSA) ainsi que des doyens professionnels, des organisations et associations nationales et locales ont officiellement déposé une demande d’autorisation pour la tenue d’une rencontre de concertation, samedi 17 août, à laquelle participeront des partis politiques d’opposition et des personnalités issues du mouvement populaire pacifique. Objectif : rassembler les propositions et leurs initiateurs autour d’un document de principes généraux, qui rassemble tous les points consensuels de solution à la crise. Les principaux partis d’opposition, dont le FFS, le RCD, le PT et Jil Jadid ainsi que Talaie El-Houriat et l’UFSP de Noureddine Bahbouh ont déjà donné leur accord pour y prendre part.
Cette démarche s’est fixé pour but de “ramener tout le monde à s’asseoir autour de la même table et autour du même espace, ce qui n’a pas été fait jusqu’à présent. Chacun y va de son vécu et de ses objectifs, avec une proposition de crise, mais nous sommes tous convaincus que quelle que soit la proposition s’il n’y a pas autour une coalition ou un front rassemblé autour d’une feuille de route ou d’une proposition, nous ne pourrons pas avancer. Que la solution soit celle de ceux qui représentent le pouvoir aujourd’hui, imposée par la force s’il le faut, nous sommes convaincus que cela ne pourra pas résoudre le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui”, a indiqué le représentant de la dynamique de la société civile et non moins coordinateur de la CSA. “La solution qu’il faudrait préconiser est celle du consensus national”, a-t-il soutenu.
Pour ce faire, “nous sommes passés voir tout le monde, des partis composant l’Alternative démocratique au groupe des Forces du changement coordonné par M. Rahabi, les personnalités dont les noms reviennent de manière récurrente depuis le déclenchement du hirak, ou activistes du hirak”, a poursuivi le coordinateur de la CSA. Et d’ajouter : “Dans un premier temps nous allons commencer par une rencontre de concertation et nous proposons de travailler sur les points communs qui font consensus, et pourquoi pas mettre en place un document appelé charte d’engagement. Au cours de cette rencontre nous mettrons en place les principes généraux. Nous essayerons à travers ces rencontres, puisqu’il y en aura une deuxième et une troisième, d’arriver à une rencontre nationale d’où nous sortirons avec une feuille de route consensuelle et un plan d’action à proposer aux vis-à-vis pour sortir de cette situation de crise politique dans le pays”, a encore indiqué le coordinateur de la CSA.
A. R.