Le secteur agricole fait l’objet d’un traitement particulier dans les programmes et discours des partis politiques, qui font de la relance de ce secteur leur cheval de bataille lors de la campagne électorale en vue des législatives du 4 mai 2017.
Les différentes formations politiques ont ainsi souligné la nécessité de diversifier l’économie nationale en développant davantage le secteur agricole pour ne plus dépendre de la rente pétrolière.
Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a indiqué, lors d’un meting populaire à El Oued, que la libération de l’économie nationale de la dépendance au pétrole requérait de promouvoir l’investissement notamment dans le domaine de l’agriculture.
Il a mis l’accent sur la nécessité de continuer à booster l’investissement dans le secteur agricole dans ces deux volets, végétal et animal, en tant qu’investissement seul à même de garantir l’autosuffisance alimentaire.
M. Ouyahia a plaidé pour le principe de l’équilibre régional, sans distinction, en matière d’investissement, appelant à arrêter des programmes de soutien à l’investissement dans les zones montagneuses, à l’instar des programmes d’investissement consentis pour les régions des Hauts plateaux et du Sud du pays.
De son côté, le président du Front El Moustakbal (FM), Abdelaziz Belaid, a affirmé, depuis Boumerdès, que sa formation politique aspirait à l’édification d’une économie forte et d’une agriculture réussie.
Il a appelé à la nécessité d’ouvrir la voie aux jeunes, notamment les diplômés universitaires pour la mise en valeur des terres agricoles et leur exploitation dans la production agricole en leur apportant le soutien nécessaire.
Le président du parti Tajamoue Amel El Djazair (TAJ), Amar Ghoul, a annoncé pour sa part, lors d’un meeting populaire à M’sila, que sa formation politique a élaboré un programme économique s’appuyant sur le développement agricole, notamment dans cette wilaya connue pour ces terres cultivables.
M. Ghoul a promis qu’il ne ménagera aucun effort, dans le cas où le TAJ sera représenté dans le futur Parlement, pour appeler le gouvernement « à étendre au plus vite les superficies des terres irriguées cultivables ».
Il a rappelé, à ce propos, que « les terres valables à l’agriculture dépassent 1.700.000 hectares dans cette wilaya, dont seulement 12 % sont actuellement exploités », assurant que son parti va « concourir à encourager les agriculteurs à étendre les superficies des terres agricoles et de fourrage, en vue de réduire la facture des importations ».
D’autres formations politiques à l’image du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) ont consacré, dans leur programme électoral, de grands chapitres au secteur de l’agriculture.
Le parti du Front de libération nationale a souligné, ainsi, l’importance de développer les régions rurales en leur permettant d’accéder aux nouvelles technologies pour une meilleure exploitation des terres agricoles.
Pour ce parti, ces moyens technologiques constituent un enjeu « crucial » pour assurer un meilleur rendement dans le domaine agricole, indiquant que la stratégie du FLN vise la protection des terres agricoles et l’élargissement des terres irrigables.
Il s’agit aussi pour le FLN de procéder à l’introduction des nouvelles techniques d’irrigation notamment dans les grandes exploitations agricoles, tout en oeuvrant au développement des terres agricoles dans les régions sahariennes et montagneuses.
Le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) a exposé, dans son programme, les grandes lignes de sa stratégie de « redynamisation » du secteur de l’agriculture. Pour lui, il faut nécessairement développer le secteur de l’eau pour assurer une plus grande performance de la production agricole.
« Il faut une productivité plus forte avec moins d’eau disponible », explique ce parti qui propose « une réforme de fond » afin de regrouper les terres agricoles. L’ambition de ce parti est de mettre en place un mécanisme juridique et financier permettant l’acquisition de toutes les surfaces provenant d’un héritage par l’héritier exploitant et prévoir l’acquisition de toutes les surfaces agricoles inexploitées par l’Office chargé du foncier agricole.