Les petits métiers de l’Aïd à Médéa : Concurrence entre vendeurs occasionnels

Les petits métiers de l’Aïd à Médéa : Concurrence entre vendeurs occasionnels

mouton.jpgLes petits métiers de l’Aïd suscitent, comme chaque année, convoitise et concurrence entre les jeunes vendeurs occasionnels, notamment parmi les personnes sans emploi fixe qui ont squatté les ruelles et les artères de la ville de Médéa. L’ Aïd-El-Adha constitue, pour nombre d’entre eux, une occasion inespérée pour amasser de l’argent pour pouvoir l’investir, plus tard, dans d’autres créneau, tout aussi occasionnels que le type d’activité à laquelle ils s’adonnent, pour certains, depuis plusieurs années. Ces métiers, au demeurant éphémères, constituent une vraie aubaine pour ces jeunes vendeurs occasionnels attirés par le profit et le gain facile. Ils témoignent également de cette grande faculté de ces vendeurs à s’adapter aux nouvelles situations qui se présentent et du sens développer des affaires. Si certains ont investi le créneau de la vente de charbon, produit indispensable pour les amateurs de grillades, d’autres proposent, par contre, une gamme complète de coutellerie et d’accessoires indispensables au sacrifice, cédés, parfois, à des prix défiant toute concurrence.

Une troisième catégorie, des jeunes et des moins jeunes, s’est reconvertie en rémouleurs, proposant leurs services aux citoyens qui désirent accomplir eux-mêmes ce rituel. Une activité, certes, plus contraignante que la vente d’accessoires ou de charbon, mais qui a le mérite d’assurer une rentrée d’argent pour les quelques rémouleurs qui continuent d’exercer ce métier. Les métiers de l’Aïd englobent d’autres créneaux, tout aussi lucratifs que les premiers, même s’ils sont considérés plus pénibles et n’attirent, souvent, que les jeunes des quartiers démunis de ressources financières leur permettant d’intégrer le “circuit informel”.

Parmi ces métiers, celui consistant à débarrasser la tête et les membres du mouton des poils qui les recouvrent, appelé communément tachwat. Un travail ingrat qu’acceptent d’accomplir ces jeunes, moyennant 300 à 400 Da pour chaque opération. Malgré les désagréments provoqués par l’odeur et la fumée des poils brulés, ce métier génère de l’argent, d’autant plus que beaucoup de ménages préfèrent faire appel à ces jeunes, au lieu d’enfumer la maison et s’exposer à des risques de brûlures.