Le Syndicat National des Pharmaciens Privés « SNAPO » a annoncé le début d’une grève nationale, s’insurgeant contre les mesures fiscales glissées dans la nouvelle loi de finances LF2023.
En effet, selon les déclarations du président du Syndicat national des pharmaciens privés, Messaoud Belambri, lors d’une conférence de presse tenue hier, le mardi 3 janvier 2023 au siège du Syndicat à Saïd Hamdine dans la capitale, la grève sera précédée d’un sit-in le dimanche 15 janvier prochain devant le siège du ministère des Finances .
Belambri a évoqué le syndicat a adressé un rapport circonstancié au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de la Santé, au Ministre de l’Industrie Pharmaceutique, au Ministre des Finances, ainsi qu’au Président du Conseil National Economique, Social et Environnemental, pour les informer de la situation et de la position du Syndicat sur la nouvelle taxe qui leur est imposée.
« Nous demandons une intervention arbitrale du ministre des Finances pour sortir de la crise et retirer l’instruction liée à l’introduction d’une nouvelle taxe déraisonnable qu’aucun pharmacien ne peut se permettre », a déclaré Belambri.
Le Syndicat a gardé les portes du dialogue ouvertes, appelant à mettre fin à ce « grave problème qui menace l’avenir de chaque pharmacien en Algérie ».
Le syndicat estime, comme l’a déclaré son président, que l’introduction de nouvelles taxes nuit à la promotion de l’industrie locale, car il le considère comme contraire à tous les efforts et réformes liés à l’investissement et à la production nationale.
Une nouvelle taxe de 35% surprend les propriétaires de pharmacies
Une propriétaire de petite pharmacie d’Alger, a expliqué à notre rédaction, qu’à leur grande surprise, en ce début d’année 2023, les pharmaciens qui bénéficiaient jusque là d’une majoration de 20% sur les produits fabriqués localement et ce dans le but de favoriser la production locale de médicaments, se voient privés de cela, on leur impose une taxe nouvelle de 35% avec un effet rétroactif de 4 années. Et en cas de non-paiement le pharmacien se verra payer une pénalité de 25%, ceci entraine les petites et moyennes pharmacies à des pertes pouvant entrainer la faillite .