Les plages de « la coquette » font le plein

Les plages de « la coquette » font le plein

Annaba s’est métamorphosée jusqu’à devenir déserte tôt la matinée. La canicule qui a sévi tout au long de la semaine a fait que la ville se vide vers 11 h 30 du matin, chacun essayant de rentrer le plus tôt possible pour échapper à cette chaleur étouffante qui paralyse presque tout.

Climatiseurs et ventilateurs sont poussés à fond pour avoir un peu de fraîcheur et pouvoir ainsi faire sa sieste en toute quiétude.

L’activité à cette heure de la journée baisse sensiblement et l’on ne voit plus dans les artères désertées que quelques rares retardataires qui se dépêchent de rejoindre leur domicile.

Les seuls magasins restés ouverts sont ceux de l’électroménager où on se presse d’acquérir, qui un ventilateur, qui un climatiseur ou encore un réfrigérateur pour profiter de ce confort devenu nécessaire. La vie à Annaba en cette période est « délocalisée « ; elle se situe plutôt du côté des plages où on y enregistre une affluence record.

En effet, c’est le rush : à perte de vue sur la plage Rizzi-Amor (ex -Chapuis) en plein centre-ville, ce sont des centaines de familles qui se sont installées et ne sont pas près de quitter les lieux, jusqu’au soir apparemment, au vu de la chaleur insupportable. Des parasols multicolores à perte de vue et de petites tentes occupent presque tous les espaces, ne concédant que de petits passages pour accéder à la mer.

Chaises pliantes, petites tables, bouées et autres bâteaux gonflables sont à quelques mètres de l’eau ; on fait un petit plongeon, on profite de cette eau rafraîchissante et on vient s’installer sous le soleil pour encore refaire la même chose quelques minutes plus tard.

Des centaines de baigneurs s’adonnent à des jeux nautiques, courses de natation, apnées ou jeu de ballon, des cris, des rires, des batailles avec de l’eau, bref, une ambiance toute particulière.

Les maîtres-nageurs de la Protection civile veillent, postés à des endroits stratégiques ; ils ont l’œil sur tout et se tiennent prêts à intervenir en cas de difficulté ou de noyade. Derrière, un poste d’observation avec une vigie surplombe toute la plage, un agent de la Protection civile surveille la baignade et alerte au moindre incident ses collègues à terre.

La police des plages est omniprésente, des agents en tenue spéciale reconnaissables à leurs polos frappés du sigle de la DGSN font des rondes et sillonnent tout le périmètre pour sécuriser les estivants et intervenir en cas de problème.

Ain Achir, l’une des plages les plus prisées de La Coquette, est noire de monde, il n’y a pas un seul petit espace de libre et on a l’impression d’être à l’étroit à ciel ouvert. Sur plus de 2 kilomètres de plage, de sable fin et de rochers, on ne voit pratiquement que des parasols et des tentes. Certains estivants arrivés un peu tard, ont dû s’installer dans la forêt située à quelques dizaines de mètres de l’eau.

t on met ses affaires dedans avant de dévaler la petite pente et piquer un plongeon dans cette eau de mer si accueillante et si rafraîchissante. Les cafés et les petits fast-foods établis un peu plus haut sont très fréquentés et parfois les serveurs se trouvent débordés par les commandes qu’ils essayent tant bien que mal de satisfaire.

A la Caroube, à Belvédère, à Toche ou Seraidi, dans toutes ces plages, c’est pratiquement la même chose. Il faut dire que la chaleur a poussé les gens à aller chercher un peu de fraîcheur, là où elle se trouve, c’est-à-dire du côté de la mer et la mer à Annaba, elle est pour tous.