Le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a procédé, hier, au lancement symbolique des premiers prototypes du permis à points et de la carte d’immatriculation biométrique qui remplacera l’antique carte grise.
Cinq millions de permis seront distribués d’ici cinq ans. La cérémonie du lancement officiel des deux échantillons s’est déroulée au siège de l’Imprimerie officielle, à Alger, en présence du ministre de l’Intérieur qui parlera de « révolution numérique». Après les passeports biométriques, dont le processus de délivrance est déjà rodé et ne requiert plus que sept jours en moyenne, l’Algérie se prépare ainsi à diffuser 5 millions de permis de conduire électroniques.
Ils prendront la forme de cartes à puce semblables à des cartes bancaires, avec photo et signature électronique du titulaire.
Pour M. Bedoui, le nouveau permis biométrique est un produit 100% algérien, conçu par des ingénieurs algériens. S’agissant de la nouvelle carte d’immatriculation, le ministre de l’Intérieur a indiqué que cette dernière n’affichera pas les informations des véhicules comme les anciennes plaques.
« Ces informations seront enregistrées grâce à des puces électroniques que contient cette nouvelle plaque », a expliqué M. Bedoui.
En effet, la carte grise biométrique va comporter un nouveau modèle de plaque d’immatriculation alphanumérique. Ainsi, chaque véhicule aura un numéro d’identification qui l’accompagnera tout au long de sa circulation et les codes d’identification de wilaya actuels disparaîtront graduellement.
Composée aussi bien de lettres que de chiffres, la carte d’immatriculation biométrique est dotée également d’un système de contrôle du véhicule et de consommation du carburant.
La nouvelle carte électronique d’immatriculation des véhicules intégrera aussi les fonctionnalités associées au contrôle du véhicule et aux assurances qui s’effectueront de manière automatique.
D’autre part, sur le volet de la sécurité routière, la police y trouvera aussi son compte, puisque ce système d’information fiable sur le titulaire lui sera accessible au niveau national.
De ce fait, la police doit être munie de lecteurs embarqués dans ses voitures de patrouille pour avoir accès à l’historique en temps réel et pour que les PV suivent plus facilement.