Les prix de la volaille s’effondrent : Cet expert dévoile la « vraie » raison de cette baisse

Les prix de la volaille s’effondrent : Cet expert dévoile la « vraie » raison de cette baisse

Les prix de la volaille connaissent une baisse significative dans toutes les régions du pays. Le kilogramme, qui avait atteint en moyenne 300 DA, est désormais plus abordable grâce à une offre abondante, au grand soulagement des consommateurs.

Cette abondance a notamment entraîné une baisse du prix du blanc de poulet, qui est passé sous la barre des 500 DA mardi dernier dans certaines wilayas. La cuisse, quant à elle, est actuellement vendu à 210 DA le kilogramme, un prix plancher pour ce produit très prisé par les Algériens, souvent considéré comme une alternative plus économique à la viande rouge.

Selon les experts du secteur avicole, cette baisse des prix est due à une régulation de la bourse aux volailles dans plusieurs régions, notamment à Oued Seguen dans la wilaya de Mila, un marché national de référence.

Les producteurs de la wilaya de Sétif, réputée pour son élevage de volailles, s’alignent sur les prix fixés dans cette bourse.

🟢 À LIRE AUSSI : Ramadan 2025 : ces 4 pays approvisionneront l’Algérie en viande rouge

Un expert en élevage de volailles et production d’aliments à Sétif, explique que cette baisse est liée à une augmentation de l’offre et à une production abondante.

En effet, le nombre de poules pondeuses a dépassé de loin les besoins du marché algérien. « Théoriquement, le marché algérien a besoin d’environ 6 millions de poules pondeuses, mais aujourd’hui, nous avons dépassé ce chiffre. Par conséquent, il y a une abondance de poussins, ce qui signifie une production abondante au moins pendant cet hiver et le printemps prochain », précise-t-il.

Baisse des prix de la volaille : une tendance durable jusqu’au Ramadan ?

Un boucher de Sétif confirme que l’offre détermine les prix, soulignant que leur marge bénéficiaire est fixe et qu’ils doivent s’adapter aux fluctuations imposées par les éleveurs.

Si la baisse des prix du blanc de poulet réjouit les consommateurs et les détaillants, la situation est différente pour les éleveurs. Le secteur avicole a besoin d’une meilleure organisation et d’un meilleur contrôle de la production. Par ailleurs, il faudrait mettre en place des mécanismes d’exportation pour écouler les surplus et éviter de pénaliser les producteurs, souligne l’expert.

Si les prix sont actuellement bas, la question se pose de savoir si cette tendance se maintiendra pendant le mois de Ramadan. Le même expert rassure les consommateurs en affirmant que les prix de la volaille ne devraient pas augmenter pendant le mois de Ramadan, car l’offre restera abondante tout au long de l’année. Les éleveurs se sont bien préparés pour ce mois sacré.

Un autre commerçant de la région de Ras El Oued, à Bordj Bou Arreridj, a remarqué que les consommateurs se tournaient de plus en plus vers la viande rouge importée, ce qui a entraîné une baisse de la demande pour la volaille.
Un kilogramme de viande fraîche désossée est moins cher qu’une volaille de taille moyenne, ce qui a obligé les bouchers à baisser leurs prix.

L’Office national des aliments de bétails (ONAB) a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la commercialisation de la volaille pendant le Ramadan. Il n’y aura donc pas de pénurie, d’autant plus qu’il y a une abondance de poussins.

Les producteurs ont tendance à augmenter leur production pendant le Ramadan, ce qui devrait stabiliser les prix. Le kilogramme de volaille devrait même être inférieur à 300 DA.