Les prix des légumes secs et du sucre en légère baisse : Cette accalmie va-t-elle durer jusqu’au Ramadhan?

Les prix des légumes secs et du sucre en légère baisse : Cette accalmie va-t-elle durer jusqu’au Ramadhan?

Les prix des fruits et légumes restent, cependant, toujours élevés.

Les prix des légumes secs et du sucre connaissent, depuis quelques jours, une légère baisse sur le marché local. Une virée au niveau de certaines épiceries et supérettes de la capitale confirme ce constat. Le sucre qui a connu une hausse sensible les mois précédents (100 DA), est cédé actuellement à 80 DA le kg. Pour ce qui est des légumes secs, les prix se sont stabilisés depuis quelques jours.



Les lentilles qui ont connu une hausse vertigineuse (180DA) sont vendues à 100 DA le kg alors que les haricots blancs et les pois cassés se maintiennent à 90 DA. La question est de savoir si cette tendance baissière va se maintenir jusqu’au mois sacré du Ramadhan qui connaît généralement une hausse importante des prix.

Le café par contre n’a connu ni augmentation ni baisse. Son prix se maintient entre 130 DA et 140 DA le paquet de 250 g, selon les marques. Idem pour la farine dont le prix reste stable avec 50 DA. Même constat pour les prix des différents genres de biscuits. Cependant, la semoule a connu une hausse de 15 DA puisque le prix du kg est passé de 30 DA à 45 DA actuellement.

La hausse la plus importante est enregistrée pour le prix du lait en poudre qui a augmenté surtout après la pénurie de lait en sachet. Par exemple, le petit sachet de Loya poudre qui était à 30 DA devient à 35 DA, alors que la boite qui était vendue à 210 DA passe à 230 DA.

Pourtant, il n’y a pas eu d’augmentation du prix de la poudre de lait sur le marché international. Pour le lait infantile, globalement, les prix, qui restent très chers selon les ménages, n’ont pas augmenté. A titre d’exemple, la boite de France lait est cédée entre 310 DA et 340 DA. L’augmentation est, en revanche, relevée pour les fruits et légumes. Même si leurs prix varient chaque jour d’un marché à un autre, les ménages s’accordent à dire qu’ils restent élevés.

Au marché de Ben Omar, le kilo de tomates, récoltées en abondance en cette période, est cédé entre 60 DA et 70 DA, les aubergines à 60 DA, la carotte passe de 25 DA à 35 DA, la pomme de terre à 35 DA alors qu’au marché de Bordj El Kiffan, son prix varie entre 40 DA à 45 DA. La laitue, elle, connaît une hausse sensible passant de 50 DA à 80 DA au niveau du même marché. Le poivron, légumes de saison, vendu à 70 DA le kg au marché de Ben Omar est cédé à 90 DA au marché de Bordj El Kiffan.

Du côté des fruits, les prix des abricots et des pêches varient entre 50DA et 180 DA selon la qualité de la variété. La pomme d’importation «Golden» ou «Delicious» est proposée à 180 DA/kg, moins chère que l’orange qui nargue la bourse du citoyen lambda avec ses 200 DA/kg. Ainsi, avec un pouvoir d’achat dérisoire, le salarié aura une lourde tâche sur ses épaules. Gérer son argent laborieusement économisé est loin d’être une sinécure.

C’est un vrai casse-tête qui attend tout responsable de famille surtout à l’approche du mois sacré du Ramadhan. Une autre question qui s’impose d’elle-même est de savoir à quel mécanisme obéit cette hausse exponentielle des prix des denrées de première nécessité? La spéculation reste pour le moment la seule réponse que donne le gouvernement pour expliquer «cette anarchie».

Même si les représentants de l’Exécutif directement concernés par ce sujet rassurent quant à la régulation du marché, la mercuriale inquiète toujours les ménages qui ne croient plus aux «promesses». Les mesures annoncées récemment par le gouvernement pour réduire l’impact de cette augmentation sur le consommateur restent-elles suffisantes? La question s’impose d’autant plus que le citoyen est aussi confronté à d’autres charges encore plus lourdes tels l’électricité, l’eau et le loyer.

Naïma HAMIDACHE