Les prix des produits alimentaires à leur plus bas niveau

Les prix des produits alimentaires à leur plus bas niveau

Suite au ralentissement de l’économie mondiale et du raffermissement du dollar américain, l’indice des prix des produits alimentaires de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a été revu à la baisse en janvier 2016.

Selon le rapport mensuel de la FAO, l’indice de janvier 2016, qui enregistre son plus bas niveau depuis 7 ans, avoisinait les 150,4 points, en repli de 16% par rapport au même mois de 2015 et de près de 2% comparativement à décembre 2015. La raison, explique-t-on, est due à la chute des cours de toutes les denrées concernées. L’indice de la FAO, qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées alimentaires, est calculé sur la base de la moyenne des indices des prix de cinq catégories principales de denrées alimentaires sur les marchés internationaux : céréales, viandes, produits laitiers, huile végétale et sucre.

Pour l’Organisation onusienne, le prix du sucre a diminué de 4,1% depuis décembre dernier. Il s’agit de la première baisse en 4 mois, due à l’amélioration des conditions de culture au Brésil, de loin le premier producteur et exportateur mondial de sucre. Idem pour l’indice des prix des produits laitiers qui a baissé, à son tour, de 3%, en raison de grandes disponibilités à la fois dans l’UE et en Nouvelle-Zélande, et de la demande léthargique des importations mondiales.

L’indice des prix des huiles végétales a perdu 1,7%, essentiellement à cause d’un déclin des cours de l’huile de soja traduisant les perspectives de bonnes disponibilités mondiales de soja. Quant aux viandes, l’indice a baissé de 1,1% avec la chute des cours de toutes les catégories de viandes.

L’indice FAO des prix des céréales a reculé de 1,7% face à une offre mondiale abondante et à la compétition accrue pour les marchés à l’exportation, en particulier pour le blé et le maïs, ainsi qu’au raffermissement du dollar. Ainsi, la FAO estime que les stocks céréaliers mondiaux devraient s’établir à 642 millions de tonnes à la clôture de la campagne 2016, et ce, malgré la réduction de près de 25% de la production de l’Afrique du Sud due essentiellement aux phénomènes météorologiques associés à El Nino envoient des signaux mitigés en particulier dans l’hémisphère sud.

Cette baisse des prix des différents produits sur le marché international ne s’est pas répercutée sur le marché algérien. D’ailleurs, les prix de tous les produits (sucre, café, céréales…) ont enregistré soit une hausse ou une stagnation en. La seule diminution a été constatée chez le producteur de lait Tchin-lait Candia Algérie, qui a procédé, depuis près d’un mois, à la baisse de 10 DA de l’un de ses produits.