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La baisse de la production de 1,2 million de barils par jour, de l’Opep et de ses alliés, qui devait être mise en oeuvre le 1er janvier, a apparemment prouvé son efficacité pour inverser la vapeur.
Le baril a rebondi de façon spectaculaire. L’étincelle qui devait provoquer le redressement des cours a fonctionné. La baisse de la production de 1,2 million de barils par jour des pays membres de l’Opep et de leurs alliés qui devait être mise en oeuvre le 1er janvier a apparemment prouvé son efficacité pour inverser cette tendance baissière. Hier vers 17h45 à Alger le baril de Brent de la mer du Nord montait de 1,70 dollar pour s’afficher à 55, 50 dollars. Les spécialistes étaient pourtant unanimes: La hausse des prix du pétrole viendra de l’alliance Opep-non Opep. «L’Opep devrait se montrer beaucoup plus regardante en publiant les quotas alloués pays par pays.
Le respect du quota global avait dérapé lorsque le cartel avait abandonné la publication des contingents individuels» a indiqué Nitesh Shat, directeur de la recherche chez WisdomTree qui parie que la faiblesse des cours qui devrait finir par ralentir la croissance de la production de pétrole non conventionnelle aux Etats-Unis. Le pays manque encore d’infrastructures pour exporter ses excédents de production a-t-il fait remarquer. Le terrain serait déminé dans ce cas pour l’accord de la baisse de la production de 1,2 million de barils par jour conclu le 8 décembre entre les pays producteurs de l’Opep et ses 11 alliés dont la Russie.
Actionné depuis le 1er janvier 2019, il semble répondre aux attentes de ses initiateurs. Il est certainement trop tôt pour se prononcer sur son efficience. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole veille au grain et se montre optimiste. Le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, président en exercice du Cartel est persuadé que le marché doit s’équilibrer en ce début d’année 2019. La limitation de la production de 1,2 million de b/j devrait s’avérer suffisante pour stopper «la chute des prix»», avait déclaré Suhail al-Mazroue le 23 décembre dernier lors de la 101ème session du Conseil ministériel de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole qui s’est tenue au Koweït. Dans le cas contraire les «25» se tiennent prêts à serrer encore plus leurs vannes.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires hors Opep n’excluent pas une nouvelle réduction de leur offre si celle de 1,2 million de b/j décidée le 8 décembre s’avérait insuffisante pour faire rebondir les prix. «Les producteurs sont prêts à reconduire l’accord ou à augmenter les réductions si le marché ne réagit pas», a affirmé le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis. Le message semble avoir été reçu 5/5.