En marge du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, les prix des hydrocarbures ont enregistré des hausses considérables, notamment le pétrole. En effet, cette augmentation revient aux risques de rupture d’approvisionnement en pétrole russe, mais aussi à l’assouplissement des mesures de confinement en Chine.
Les cours de l’or noir, pour ce vendredi 27 mai, ont indiqué que le prix du baril de brut de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet à augmenter de 2.94 % pour atteindre les 117.31 dollars le baril. Pour sa part, le baril du West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juin a augmenté de 0.2 % pour atteindre les 113.91 dollars le baril.
Il convient de rappeler que les cours pétroliers ont connu une ascension fulgurante depuis février dernier, soit depuis le début du conflit russo-ukrainien. En mars dernier, le prix du baril de Brent avait dépassé les 139 dollars, une première depuis 2008.
Selon les analystes de Bank of America (BofA) Global Research, « le baril de Brent de mer du Nord pourrait dépasser les 150 dollars en cas de forte diminution des exportations du pétrole russe ».
« Avec notre objectif de 120 dollars le baril de Brent maintenant en vue, nous pensons qu’une forte contraction des exportations de pétrole russe pourrait (…) pousser le Brent bien au-delà des 150 dollars le baril », a fait savoir Bank of America dans une note de recherche.
Où en est le pétrole algérien ?
Le prix du Sahara Blend algérien a également enregistré des hausses ces dernières semaines. En effet, le 6 mai dernier, le prix du Sahara Blend algérien avait augmenté de 2.90 % pour atteindre les 114.37 dollars le baril. Un nouveau record qui lui avait permis de dépasser le WTI américain qui s’était fixé à 110.26 dollars le baril.
Par ailleurs, rappelons aussi que les pays de l’Union Européenne (UE) redoutent la fermeture des robinets de gaz et de pétrole par le Kremlin et tentent de trouver d’autres alternatives pour assurer l’approvisionnement en hydrocarbures. Ainsi, certains pays européens, à l’instar de l’Italie et de l’Allemagne, ont placé l’Algérie dans leur viseur, étant un important exportateur de gaz naturel favorisant d’une position géographique stratégique.