Les prix du pétrole restaient stables mardi en cours d’échanges européens, dans un environnement où les efforts des pays producteurs de pétrole pour soutenir les prix se confrontent aux craintes des investisseurs sur la croissance mondiale.
Vers 09H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 58,39 dollars à Londres, en baisse de 0,31% par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre s’échangeait à 54,89 dollars, 0,07% de moins que la veille.
Le pétrole vit une période incertaine depuis plusieurs mois, notamment due au conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, qui risque de peser sur la demande en pétrole en ralentissant la croissance mondiale.
De fait, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a abaissé vendredi dernier ses prévisions pour la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2019 et 2020.
Sa prévision de croissance de la demande de brut pour cette année a ainsi été révisée en baisse de 100.000 barils par jour (mbj). Elle devrait atteindre 1,1 mbj en 2019.
Cela dit, les acteurs du marché de l’or noir envisagent de soutenir activement les prix, à l’image de l’Arabie Saoudite, qui « a un intérêt accru pour des cours du pétrole forts et devrait réduire sa production en conséquence », comme l’ont expliqué les analystes de JBC Energy.
Selon l’agence Bloomberg, Ryad a contacté les autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) après une chute des cours de pétrole mercredi dernier pour discuter de mesures susceptibles de les faire remonter. L’Organisation et dix pays partenaires, dont la Russie, sont engagés depuis 2016 dans un accord de réduction de leur production.
Le royaume a d’autant plus intérêt à soutenir les prix qu’il vise une introduction en Bourse de sa compagnie nationale Aramco, ont souligné les analystes de JBC Energy.
Lors de la présentation de ses résultats semestriels lundi, Aramco s’est dit « prêt à une introduction en Bourse », sans toutefois dévoiler le calendrier.
C’est au gouvernement de décider du moment opportun en attendant « des conditions optimales de marché », a déclaré Khaled al-Dabbagh, vice-président du groupe public, lors d’une conférence téléphonique.
Cette opération, initialement prévue en 2018, avait été repoussée en raison de conditions de marché défavorables.